L’histoire remonte à la fin des années 2000. Un homme se blesse en jardinant, ses yeux sont touchés. Rien de grave a priori et, avec le temps, la douleur diminue. Le patient ne pense plus à cet accident.
Un éclat de bois dans la cornée
Aujourd’hui, ce patient d’une trentaine d’années est atteint de diabète, une maladie qui peut entraîner des problèmes de vision. Ainsi, pour les prévenir, il passe un contrôle chez l’ophtalmologiste. Ce dernier note la présence d’un corps étranger traversant la cornée dans l’un des yeux du patient.
Des ophtalmologistes de Wayne State University, à Detroit aux États-Unis, et de la Harvard Medical School ont rapporté ce cas dans une étude publiée dans la revue BMJ Case Reports. Le corps étranger dans la cornée du patient mesurait en réalité trois millimètres.
“La plupart des cas sont détectés et pris en charge rapidement après la blessure, car ils provoquent souvent des douleurs, des rougeurs et des larmoiements importants, indiquent les auteurs au Daily Mail. Cependant, dans certains cas, le corps étranger peut être asymptomatique et rester indétectable pendant une longue période."
Les yeux et la vision du patient n’ont pas été altérés
C’est donc ce qu’il s’est passé pour cet homme. Les chercheurs qualifient son cas de “remarquable” car l’éclat de bois aurait pu perforer sa cornée, ce qui aurait évidemment eu des conséquences sur sa vision, allant même jusqu’à un risque de cécité.
Les ophtalmologues n’ont pas précisé s’ils avaient retiré le corps étranger de sa cornée. Étant donné la localisation de l’éclat de bois, cette opération peut être délicate. Il est possible que les médecins, étant donné que le patient n’a pas de douleurs, aient préféré le laisser dans sa cornée. En revanche, s’il souffre de douleurs, rougeurs ou problèmes de vision, il devra consulter rapidement un ophtalmologue.
“Au moment de la blessure, le patient a déclaré avoir ressenti une douleur et un inconfort, mais a décidé de ne pas consulter un médecin car les symptômes semblaient diminuer avec le temps, notent les auteurs de l’étude. Aucune autre évaluation ou traitement ophtalmologique n'a été effectué et la vision du patient est apparue stable au fil des années."