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Santé mentale

Comportements suicidaires : les commotions cérébrales chez les ados augmentent le risque

Les adolescents victimes d’une commotion cérébrale ont un risque accru de présenter des comportements suicidaires. 

Comportements suicidaires : les commotions cérébrales chez les ados augmentent le risque Liudmila Chernetska/istock




L'ESSENTIEL
  • Les commotions cérébrales sont consécutives à des chocs et peuvent être de différents niveaux de gravité.
  • Selon une étude récente, elles sont associées à un risque plus élevé de comportement suicidaire chez les adolescents.
  • Chez les garçons, plus elles sont nombreuses, plus le risque est important.

Les commotions cérébrales peuvent entraîner une perte de connaissance, des maux de tête, des nausées. Dans les cas les plus graves, ces traumatismes crâniens, consécutifs à un choc, peuvent déclencher un coma. Depuis de nombreuses années, des scientifiques cherchent à comprendre les effets à long terme des commotions cérébrales de faible gravité. Dans Journal of Athletic Training, une équipe de l'hôpital pour enfants Prisma Health de Columbia, aux États-Unis, constate qu’elles sont associées à un risque plus élevé de comportement suicidaire. 

Commotions cérébrales : un manque de données sur leurs conséquences sur la santé mentale 

"L’association entre les commotions cérébrales répétitives et la santé mentale interroge de plus en plus, rappellent-ils en préambule. Cependant, les études sur la relation entre la fréquence des commotions cérébrales et les problèmes de santé mentale chez les jeunes femmes et hommes font défaut." Pour combler ces lacunes, ces chercheurs ont examiné les liens entre la fréquence des commotions cérébrales et les comportements suicidaires non-mortels chez les jeunes. Les données ont été récoltées grâce à des questionnaires. Au total, l’analyse rassemblait les données de plus de 28.000 élèves américains. 

Un risque accru de comportements suicidaires en cas de multiples commotions cérébrales 

Les chercheurs ont constaté que les étudiants qui ont signalé au moins deux commotions cérébrales avaient des risques significativement plus élevés de faire des tentatives de suicide par rapport aux étudiants signalant une seule commotion cérébrale au cours des 12 mois précédents. "Des différences ont été observées selon le sexe, constatent-ils. Chez les filles, il n’y avait aucune différence dans la force de l’association, selon le nombre de commotions cérébrales."

Comment prévenir les troubles de la santé mentale liés aux commotions cérébrales ? 

Les auteurs comptent poursuivre leurs travaux sur de plus longues périodes "pour mieux comprendre les effets cumulatifs possibles des commotions cérébrales sur la santé mentale des adolescents". À terme, leur objectif est de développer et promouvoir des stratégies de prévention précoce pour réduire le risque de comportements suicidaires consécutifs à des commotions cérébrales. "Les écoles pourraient bénéficier de la mise en œuvre régulière d'évaluations et d'interventions en matière de santé mentale pour aider les élèves à affronter les sentiments de dépression et de suicide après une commotion cérébrale", estiment-ils.

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