Les femmes qui ont perdu un parent au cours de leur jeunesse peuvent être plus enclines à ressentir une certaine "anxiété de séparation" avec leurs partenaires amoureux à l'âge adulte. C’est le constat d’une récente étude publiée dans la revue Stress and Health.
Les femmes endeuillées dans leur enfance sont plus anxieuses
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs du Max Stern Academic College of Emek Yezreel, en Israël, ont étudié les données de 60 femmes ayant perdu un de leurs parents ou les deux alors qu’elles étaient enfants, et 60 femmes dont les parents étaient encore en vie. Elles avaient entre 18 et 62 ans, pour une moyenne d’âge de 32,3 ans.
Sur la base des réponses aux questionnaires des participantes, ils ont constaté que les femmes ayant connu le deuil enfant "ont signalé des niveaux plus élevés d'attachement anxieux" à l’égard de leur partenaire, ainsi que "des niveaux plus élevés d'anxiété de séparation", c’est-à-dire d’angoisse à l’idée que leur partenaire les quitte un jour.
En revanche, les deux cohortes ne montraient pas de différence sur le plan de "l’attachement évitant", qui se caractérise par l'évitement de sentiments, de souvenirs ou de désirs qui risqueraient de faire fuir la figure d'attachement, le partenaire.
L’influence de la durée de la relation sur l’anxiété de séparation ?
Dans le détail, chez les femmes qui ont perdu un parent, l'anxiété de séparation et l'attachement anxieux à l’âge adulte ont atteint un sommet au cours des cinq premières années de relations amoureuses, et ont progressivement diminué après une décennie.
"En plus de se sentir en détresse lorsqu'elles se séparent de leur partenaire, ces femmes peuvent également ressentir un attachement anxieux ou craindre que d'autres personnes importantes dans leur vie ne soient pas disponibles en cas de besoin", écrit Ora Peleg, qui a dirigé les travaux, dans un communiqué.
L’équipe de recherche prévoit désormais d'étudier "la façon dont la durée d'une relation amoureuse affecte l'anxiété de séparation et l'attachement anxieux" chez les femmes qui ont subi un deuil parental précoce au cours de l’enfance.