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Diagnostic

Ses symptômes de ménopause étaient ceux d’une tumeur au cerveau

Par Mégane Fleury

Maux de tête et troubles de la coordination… Pour son médecin généraliste, les symptômes de Karen Griffiths étaient ceux de la ménopause mais en réalité, la sexagénaire avait une tumeur bénigne au cerveau. 

gorodenkoff/ISTOCK
Une Britannique souffrait de maux de tête, de troubles de la parole et d'acouphènes. Pour son médecin, la ménopause en était la cause.
En réalité, elle avait une tumeur bénigne au cerveau, appelée méningiome.
La tumeur a été retirée par chirurgie et la sexagénaire est désormais suivie régulièrement.

Les premiers signes sont apparus en 2018. Karen Griffiths, une Britannique aujourd’hui âgée de 60 ans, a commencé à souffrir de maux de tête le matin, de troubles de la coordination et de la parole et d'acouphènes pulsatiles unilatéraux, qui donnent l’impression de sentir des battements de cœur dans l’oreille. Lorsqu’elle évoque ses symptômes à son médecin généraliste, celui-ci lui indique qu’il s’agit probablement des conséquences de la ménopause. Trois ans plus tard, des spécialistes lui détectent une tumeur bénigne au cerveau. 

Tumeur au cerveau : trois années seront nécessaires pour repérer le méningiome 

"Je souffrais de ces symptômes depuis plus de trois ans et cela s'est progressivement aggravé, raconte-t-elle au média britannique Mirror. Parallèlement, j'étais en ménopause et il est très connu que cela peut créer des maux de tête, du brouillard cérébral et des difficultés." Mais en avril 2021, son acouphène est devenu si fort qu’elle a décidé de retourner chez son médecin généraliste. Elle consulte alors son remplaçant qui lui prescrit un examen à l’hôpital. "La consultation que j'ai eue a été plus approfondie, estime Karen. Il écoutait vraiment ce que je disais. Je pouvais voir son visage s'assombrir lorsque j'expliquais que les acouphènes pulsatiles unilatéraux étaient si forts qu’ils me réveillaient."

La mère de famille passe une IRM dans les jours suivants, et l'examen permet de repérer une grosseur au cerveau qui appuyait sur une veine majeure, le sinus sagittal supérieur. Cette grosseur correspond à une tumeur, qui est un méningiome bénin. "Un méningiome est une tumeur méningée, précise l’Assurance Maladie. Elle se développe à partir d’une des trois membranes constituant les méninges - l’arachnoïde – et s’implante dans une autre membrane méningée, la dure-mère."

Méningiome : quels sont les principaux symptômes de cette tumeur ? 

Contrairement à Karen, certaines personnes n’ont aucun symptôme de cette tumeur. "Un méningiome peut être asymptomatique et être découvert de manière fortuite lors d’un examen (scanner ou IRM cérébral) réalisé pour un autre motif", prévient l’Assurance Maladie. Les signes principaux de la tumeur sont d’ordre neurologique. "Ils dépendent de la localisation du méningiome et sont provoqués par la compression des structures du cerveau par la tumeur, développe l’organisme. Ils ne sont pas spécifiques au méningiome, mais peuvent en être le signal." Généralement, ces symptômes s’installent progressivement, comme dans le cas de Karen où ils se sont intensifiés avec le temps. Cela peut être des maux de tête, des troubles de la vision, de la parole, de la vue, de la mémoire ou plus globalement du comportement. Certaines personnes ressentent des faiblesses dans les bras ou les jambes, des pertes d’équilibre, de l’odorat ou de l’audition. Enfin, le méningiome peut aussi déclencher des crises d’épilepsie. 

Tumeur au cerveau : comment est traité un méningiome ?

La maladie peut être la conséquence d’un traitement hormonal, dans ce cas, elle régresse ou se stabilise après l’arrêt des médicaments. Cela permet d’éviter une chirurgie, qui est la prise en charge la plus courante du méningiome avec symptôme. "Les progrès technologiques ont amélioré la possibilité de localiser précisément la tumeur et d’en définir ses limites, indique l’Assurance Maladie. Ils permettent ainsi d’éviter de toucher aux zones fonctionnelles et vitales du cerveau." 

Dans le cas de Karen Griffiths, une opération a été réalisée en 2022 pour retirer la tumeur, dans la mesure où elle se trouvait sur une veine importante. "J'ai encore des convulsions nocturnes en raison de l'emplacement de la tumeur et à la suite de l’opération, déplore-t-elle. Je passe également des examens IRM chaque année pour voir comment va le cerveau et si la tumeur grossit." Selon l’Assurance Maladie, la chirurgie permet généralement une disparition complète du méningiome, mais la surveillance par IRM reste nécessaire.