- Le virus de la grippe aviaire H5N1 a été repéré pour la première fois en 1997 à Hong Kong, causant la mort de six personnes. Il est réapparu fin 2003, provoquant d’abord des épizooties chez les volailles dans plusieurs pays d’Asie, suivies des premiers cas humains.
- Dans tous les cas humains avérés de grippe aviaire (873 cas, pour 438 décès, selon un chercheur interrogé par Les Echos), les personnes étaient en contact direct avec des oiseaux infectés.
- Mais la propagation de l’infection chez les oiseaux augmente la probabilité de l’apparition d’un nouveau virus grippal dans la population humaine. Et la capacité du virus de "muter au cours du temps" mais aussi "d’échanger ses gènes avec des virus grippaux appartenant à d’autres sous-types infectants d’autres espèces" rend la menace réelle, selon l’Institut Pasteur.
Après la détection fin décembre de foyers de grippe aviaire dans des élevages d’oiseaux du Nord et de Belgique, la préfecture a pris un arrêté pour restreindre les activités de chasse dans les périmètres concernés. Une mesure de précaution indispensable pour endiguer la propagation de la maladie virale, qui pourrait devenir une véritable menace pour l’Homme. Rappel des risques.
Le virus H5N1 peut infecter d’autres espèces
Si la plupart des virus aviaires sévissent chez les volailles, certains parviennent parfois à infecter d’autres espèces : c’est le cas du virus H5N1, pathogène pour l’humain. Dans tous les cas humains avérés de grippe aviaire (873 cas entre 2003 et 2022, pour 438 décès, selon un chercheur interrogé par Les Echos), les personnes étaient en contact direct avec des oiseaux infectés, et "les très rares cas de transmission entre humains du virus H5N1 sont restés épisodiques", rappelle l’Institut Pasteur.
Il n’empêche : la propagation de l’infection chez les oiseaux augmente la probabilité de l’apparition d’un nouveau virus grippal dans la population humaine. Et la capacité du virus de "muter au cours du temps" mais aussi "d’échanger ses gènes avec des virus grippaux appartenant à d’autres sous-types infectants d’autres espèces" rend la menace réelle.
"L’apparition d’un virus grippal appartenant à un sous-type viral totalement inconnu de la population humaine, comme H5N1, rend inefficace la mémoire immunitaire de la population générale générée au cours des épidémies saisonnières dues aux virus grippaux classiques, explique l’Institut Pasteur. Ceci est en faveur d’une pandémie, une dissémination rapide et mondiale du virus."
Les mesures de prévention contre la grippe aviaire
Comment la grippe avaire se propage-t-elle à l’Homme ? "Les virus influenza aviaires sont excrétés en grande quantité dans les fientes des oiseaux infectés ainsi que dans leurs sécrétions respiratoires, écrit Santé Publique France. On les retrouve ainsi dans l’environnement (poussières contaminées, plans d’eau, etc.). La transmission à l’Homme se fait par inhalation de poussières ou d’aérosols contaminés, ou par contact lors de la manipulation d’oiseaux infectés (plumage, éviscération, etc.)."
L’une des principales mesures de sécurité pour endiguer la maladie consiste donc à observer de bonnes pratiques d’hygiène (lavage régulier des mains, port d’un masque). Toutes les mesures de protection individuelles sont détaillées sur le site du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
Il n’existe aucun risque de contamination de l’Homme par la consommation de viande, œufs, foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire, rassure Santé Publique France.