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Sans alcool

Dry January : moins boire diminue le risque de développer un cancer

Par Virginie Galle

Moins boire diminue le risque de développer un cancer selon une nouvelle étude. Peut-être de quoi motiver plus pour le Dry January ?

itakdalee / istock.
Un nouveau rapport indique que l'arrêt ou la réduction de la consommation d'alcool peut diminuer le risque de plusieurs cancers. 
Les chercheurs ont également découvert que l'un des principaux facteurs de risque de cancer dû à l’alcool était une toxine appelée "acétaldéhyde".
Selon les estimations de l'OMS, plus de 740.000 cas de cancer dans le monde en 2020 ont été causés par la consommation d'alcool.

A l’heure où de nombreux Français entament leur mois sans alcool (ou "Dry January"), un nouveau rapport indique que l'arrêt ou la réduction de la consommation de ce type de boisson peut diminuer le risque de plusieurs cancers. 

Alcool et cancer : un lien avec la toxine "acétaldéhyde"

Son auteur, Farhad Islami, faisait partie d'un groupe de 15 scientifiques chargés d'étudier l'impact de la réduction ou de l'arrêt de la consommation d'alcool sur le risque de cancer. Pour ce faire, ils ont analysé et recoupé plus de 90 études publiées sur le sujet sur une période de quatre mois.

À partir de ces données, l'équipe a découvert qu'il existait suffisamment de preuves pour assurer que la réduction de la consommation d'alcool pouvait être liée à une diminution du risque de cancer de la bouche et de l'œsophage. Elle a également mis au jour des données indiquant que l’arrêt ou la diminution de la prise d’alcool permettait une réduction du risque de cancer du larynx, de cancer colorectal et de cancer du sein.

Les chercheurs ont également découvert que l'un des principaux facteurs de risque de cancer dû à l’alcool était une toxine appelée "acétaldéhyde", qui est produite par la décomposition de l'alcool dans le foie.

Alcool et cancer : des lacunes à combler 

En examinant les études, les chercheurs ont également identifié certaines lacunes qui, grâce à des recherches plus approfondies, pourraient aider à mieux comprendre le lien entre l'arrêt de l'alcool et le risque de cancer.

"Le problème avec les données actuelles, c'est que beaucoup d'études disponibles ne font que rapporter le risque pour les anciens buveurs sans préciser quand ils ont arrêté de boire, pendant combien de temps ou s'ils ont continué à boire tout en réduisant leur consommation", analysent les experts.

"Il serait bon que les recherches futures posent davantage de questions sur la durée de l'arrêt ou de la réduction de la consommation d'alcool", concluent-ils.
 
Selon les estimations de l'OMS, plus de 740.000 cas de cancer dans le monde en 2020 ont été causés par la consommation d'alcool.

Le rapport cité dans cet article est publié dans The New England Journal of Medicine.

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