Une nouvelle étude de psychologie indique que même les formes les plus simples d'interaction sociale, comme saluer ou remercier quelqu'un, peuvent augmenter de manière significative notre bien-être. Ces résultats, publiés dans la revue Social Psychological and Personality Science, mettent en évidence la valeur souvent négligée des petites interactions sociales de tous les jours.
Bien-être : pourquoi étudier les relations avec des inconnus ?
Les interactions avec les connaissances et les inconnus - chauffeurs de bus, caissières, joggeurs...- n'avaient jamais été étudiées de manière aussi approfondie jusqu’à présent.
"Je suis impliquée dans la recherche sur les relations sociales depuis près de dix ans, mais je me suis concentrée uniquement sur les relations proches jusqu'à récemment", a déclaré l'auteur de l'étude, Esra Aşçıgil, chercheuse à l'université Sabanci d'Istanbul. "C'est la pandémie qui m'a fait prendre conscience de l'importance des personnes extérieures à notre cercle social proche pour notre bien-être", ajoute-t-elle.
Bien-être : comment étudier les relations avec des inconnus ?
Pour étudier cette question, son équipe a fait appel à deux groupes distincts de participants. Le premier groupe, appelé échantillon A, était composé de 3.266 adultes turcs. Cet échantillon était représentatif de la population turque et couvrait les 12 régions du pays.
Le second groupe, l'échantillon B, était beaucoup plus important, avec 60.141 participants adultes. Ce groupe était principalement composé de personnes originaires du Royaume-Uni, mais comprenait également des participants anglophones originaires de divers autres pays.
Dans les deux échantillons, les participants ont été interrogés sur leurs interactions avec de parfaits inconnus, et en particulier sur le nombre de conversations qu'ils avaient entamées au cours de la semaine écoulée.
Leur satisfaction à l'égard de la vie a été évaluée à l'aide d'une simple question.
Dans l'échantillon A, les personnes qui saluent, remercient ou discutent fréquemment avec des connaissances se déclarent plus satisfaites de leur vie. Cette association a également été observée dans l'échantillon B, où les participants qui ont eu davantage de conversations avec des inconnus ont également fait état d'une plus grande satisfaction à l'égard de la vie.