Les maladies cardiovasculaires (ou neuro-cardiovasculaires) sont la principale cause de décès dans le monde, la deuxième en France, où 150.000 personnes en meurent chaque année, rappelle l’Institut Pasteur de Lille. La région des Hauts-de-France est d’ailleurs la plus touchée, avec 2 à 3 fois plus de cas que dans le reste du pays. Si ces maladies tuent autant, c’est en partie parce qu’elles se développent “sans bruit”, de manière insidieuse.
Des troubles affectant le cœur et les vaisseaux
Infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, insuffisance cardiaque… Les maladies cardiovasculaires recouvrent un vaste ensemble de troubles affectant le cœur et les vaisseaux sanguins. Elles sont classées en fonction de la zone touchée ou de la cause. On retrouve :
- Les maladies coronariennes : elles sont le plus souvent provoquées par l’obstruction des artères coronaires à cause de l’accumulation de “mauvais cholestérol” qui crée des plaques à l’intérieur d’elles-mêmes. Petit à petit, les artères se durcissent, ce qui limite l’approvisionnement en sang et en oxygène des organes, on parle alors d’athérosclérose.
- Les maladies cérébro-vasculaires : celles-ci affectent les vaisseaux sanguins qui irriguent le cerveau, augmentant les risques d’AVC.
- Les thromboses veineuses : elles sont causées par l'obstruction d’une veine par un caillot sanguin. Lorsqu’il se trouve dans une artère des poumons, on parle d’embolie pulmonaire.
- Les artériopathies périphériques : ce sont les maladies vasculaires concernant les membres inférieurs et supérieurs.
- Les cardiopathies rhumatismales : c’est une complication d’un rhumatisme articulaire aigu qui vient affaiblir le muscle cardiaque et les valves.
- Les cardiopathies congénitales : ces anomalies se forment au moment du développement du fœtus.
Comment réduire les risques de développer une maladie cardiovasculaire ?
Certains facteurs de risques cardiovasculaires ne dépendent pas de notre volonté, comme l’âge (les risques augmentent nettement après 50 ans chez l’homme et 60 ans chez la femme), les antécédents familiaux ou encore la ménopause pour les femmes. Mais il en existe d’autres sur lesquels on peut agir, rappelle l’Assurance Maladie : le tabagisme, le diabète, la microalbuminurie (traces d’albumine dans les urines), l’obésité et le surpoids, le stress, la sédentarité, l’hypertension, le cholestérol ou encore les triglycérides.
Pour ces derniers, c’est notamment dans votre assiette que beaucoup de choses se jouent…
Comment rendre un repas “sain pour le cœur” ?
Dans un article publié par la diététicienne Kate Patton de la Clinique de Cleveland, elle suggère de suivre ces quatre conseils :
- Mettre plus de fibres : “Vous pouvez ajouter des fibres à vos déjeuners en mangeant des légumes, des fruits, des haricots et des céréales complètes. Les fibres peuvent aider à réduire les lipoprotéines de basse densité, ou cholestérol LDL, et peuvent réduire la tension artérielle et l’inflammation.”
- Réduire la quantité de graisses saturées : “Les graisses saturées ont le potentiel d’augmenter votre taux de cholestérol LDL, ce qui augmente vos risques de maladie cardiaque et d’accident vasculaire cérébral. Les graisses saturées se trouvent généralement dans les aliments comme les viandes grasses, les produits laitiers riches en graisses, les pizzas et les hamburgers. Optez pour des viandes maigres et des produits laitiers sans gras ou faibles en gras.”
- Surveiller le sodium : “Manger trop de sel peut augmenter votre tension artérielle, ce qui peut entraîner des maladies cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux. [...] Vous pouvez réduire votre consommation de sel en optant pour des aliments à faible teneur en sodium ou sans sel ajouté.”
- Cuisiner avec des graisses insaturées plus saines comme les graisses monoinsaturées : “Choisissez une vinaigrette à l'huile d'olive et au vinaigre. Pensez également à garnir votre salade d'olives, d'avocat, de noix ou de graines concassées. Pour une tartinade de sandwich plus saine, pensez à utiliser de l'avocat, du houmous ou optez pour un bon sandwich au beurre de cacahuète naturel à l'ancienne.”