C'est l'une des maladies psychiques les plus fréquentes. Dans le monde, environ 5 % des adultes souffrent de dépression. Les effets des symptômes de cette maladie psychique sur les patients ont souvent été examinés, mais leur impact sur les ménages reste moins exploré. Dans une étude, une équipe internationale de chercheurs a évalué l’impact sanitaire et économique de la vie avec un proche atteint de dépression sur l'ensemble des occupants d'un même logement aux États-Unis.
Chômage, baisse des revenus : plus de risques chez les adultes vivant avec un proche dépressif
Pour les besoins des travaux, parus dans la revue Journal of Affective Disorders, les scientifiques ont suivi l'évolution de la santé, des ressources financières et de la qualité de vie de près de 17.000 Américains. Tous les participants ont répondu à un questionnaire comprenant des questions sur leurs revenus, leur emploi, leur état de santé et d'autres aspects.
Selon les données, 1.699 personnes en bonne santé vivaient avec un proche diagnostiqué comme dépressif. Ces dernières avaient, en moyenne, un revenu annuel total inférieur de 4.720 dollars à celui des adultes qui ne vivaient pas avec des patients souffrant de dépression. Les auteurs ont calculé qu'il s'agissait d'une baisse moyenne de 11,3 % du revenu. Les volontaires habitant avec une personne dépressive étaient également moins susceptibles d'avoir un emploi, manquaient plus de jours de travail par an et avaient une moins bonne qualité de vie.
Santé mentale : "l'impact des symptômes dépressifs peut s'étendre au-delà des personnes touchées"
Autre constat : le fait de vivre avec un adulte touché par une dépression était lié à de mauvais résultats aux tests d'évaluation de la santé mentale et physique. "Ces résultats indiquent que l'impact des symptômes dépressifs peut s'étendre au-delà des personnes touchées, imposant un fardeau aux autres adultes de leur foyer. (…) Ils confirment l'importance d'un traitement adéquat des symptômes dépressifs chez les adultes et de la réduction de l'effet de contagion sur les autres membres de leur foyer", a déclaré Paul Greenberg, auteur principal de l’étude, dans un communiqué.