Comme d’autres grands sportifs tels que Paul Pogba, Camille Lacourt ou encore Simone Biles, l’ex-footballeur Thierry Henry s’est confié sur sa santé mentale dans le podcast The Diary of a CEO. "Tout au long de ma carrière, j’ai dû être en dépression. Est-ce que je le savais ? Non. Est-ce que j’ai fait quelque chose à ce sujet ? Pas du tout. Mais je me suis adapté", a-t-il d’abord expliqué. La star internationale a également rapporté avoir traversé des périodes où elle pleurait "quasiment tous les jours", comme lorsqu’elle entrainait l’équipe de Montréal au plus fort de la pandémie de Covid-19.
Dépression de Thierry Henry : "Les larmes venaient toutes seules"
"Il fallait qu’il m’arrive quelque chose comme ça pour comprendre la vulnérabilité, l’empathie, le fait de pleurer. Que les émotions sont normales, mais qu’il ne faut pas les laisser te submerger", raconte-t-il. "Les larmes venaient toutes seules. Peut-être qu’elles étaient là depuis très longtemps. C’était bizarre, mais d’une bonne manière. Je ne pouvais pas le cacher", poursuit-il.
L’entraîneur de l’Équipe de France espoir a également évoqué l’une des causes de son mal-être, à savoir sa relation avec son père. "La première fois qu’il m’a pris dans ses bras, mon père m’a dit : 'Ce bébé sera un excellent joueur de football'. À partir de là, j’ai été programmé pour réussir. Mon père a pris le contrôle total de mon corps et c’était difficile", se rappelle-t-il. "Je savais que si je voulais rendre mon père heureux, ce n’était qu’avec le football. (...) J’ai toujours cherché son approbation. (... ) Si bien que jusqu’à il n’y a pas si longtemps, toute ma vie a été dédiée à contenter les autres" analyse-t-il avec le recul.
Qu'est-ce que la dépression dont souffre Thierry Henry ?
La dépression est une maladie mentale qui nécessite de consulter un psychiatre. Certaines formes ne répondent pas aux antidépresseurs, entrant dès lors dans la catégorie de "dépression résistante" ou "dépression chronique".
Le trouble dépressif caractérisé touche tous les âges de la vie et concerne environ 15 à 20 % de la population générale.
D’autres symptômes sont également présents, notamment :
- Des difficultés de concentration ;
- Des sentiments de culpabilité excessive ou de faible estime de soi ;
- Du désespoir face à l’avenir ;
- Des idées suicidaires ;
- Des troubles du sommeil ;
- Des fluctuations de l’appétit ou du poids ;
- De la fatigue intense ou une perte d’énergie.