Depuis quelques jours, une vague de froid s’est abattue sur les pays nordiques. En France, les températures devraient également descendre jusqu'à -10 degrés celsius cette semaine. Dans ce contexte, 80 départements ont été placés en vigilance jaune "neige et verglas". Ainsi, face à ces basses températures, il convient de bien se couvrir, soit porter un bonnet, des gants, une écharpe et une doudoune, pour avoir chaud et éviter de tomber malade. Malgré cet attirail, certaines personnes ressentent davantage le froid. C’est le cas des femmes, selon de nombreuses recherches. Mais comment expliquer ce phénomène ? Plusieurs chercheurs se sont penchés sur la question.
Deux degrés de différence de confort thermique entre les femmes et les hommes
D’après des recherches, relayées par Le Monde, il semblerait que la température ambiante idéale soit de 22 à 24 degrés pour les hommes et de 24,5 à 26 degrés pour les femmes. En outre, une étude, menée sur des souris et des rats, a mis en évidence une action directe possible de la testostérone sur le canal TRPM8 (Transient Receptor Potential Melastatin Member 8), qui détecte la température ambiante. En clair, le taux de testostérone joue un rôle dans la sensibilité au froid. Les femmes ont moins de testostérone que les hommes, car elles produisent plus d'œstrogènes, qui influent sur la capacité du corps à réguler sa température.
"La température corporelle centrale change au cours du cycle menstruel ovulatoire"
Autre cause possible de cette sensibilité au froid : le cycle menstruel. En effet, "la température corporelle centrale change au cours du cycle menstruel ovulatoire, de sorte qu'elle est de 0,3°C à 0,7°C plus élevée dans la phase lutéale post-ovulatoire, lorsque la progestérone est élevée, que dans la phase folliculaire pré-ovulatoire", peut-on lire dans des travaux parus dans la revue Temperature. Ce réchauffement de la température interne du corps rend les femmes plus frileuses. Selon une autre recherche, les femmes prenant une contraception orale auraient également plus de difficultés à supporter les basses températures en raison de la hausse de la température corporelle.
Chaleur : moins de masse musculaire chez les femmes
Enfin, certaines cohortes suggèrent que la masse musculaire génère de la chaleur, ce qui n’est pas le cas de la masse graisseuse. Pour rappel, les femmes ont moins de masse musculaire que les hommes, ce qui peut influencer leur sensibilité au froid. En outre, elles disposent d’une couche graisseuse, qui est plus épaisse et donc plus froide. "Indépendamment du sexe, le vieillissement est associé à une diminution de la masse musculaire de la partie inférieure du corps survenant après 50 ans", ont écrit l’équipe américaine dans leurs travaux.