Dans un communiqué de presse, l’Association Française du Lupus (AFL+) alerte sur les médicaments biosimilaires.
"La France commercialise actuellement une quarantaine de médicaments biosimilaires, qui comprennent des molécules différentes des médicaments d’origine et ont des modes d’administration particuliers, ce qui peut poser problème aux patients", commence l’Association Française du Lupus.
"Par exemple, dans le cas de biosimilaires auto-injectables, deux situations sont fréquemment remontées : une rougeur/irritation cutanée au point d’injection (cet effet est souvent lié à la formulation de l’excipient, qui ne traite pas la maladie mais est là pour stabiliser le principe actif) et une perte du produit au moment de l’injection (dû au mécanisme low-cost du stylet d’auto-injection qui n'est pas approprié pour tout le monde)", illustrent les militants. "Dans ces deux exemples, cela entraine une moins bonne adhérence au traitement et un sous-dosage du médicament chez le patient", poursuivent-ils.
Lupus : appel à une meilleure information sur les médicaments biosimilaires
L’Association Française du Lupus appelle donc à une meilleure information des patients et à la mise en place d’une traçabilité des médicaments.
Pour Marianne Rivière, présidente de l’AFL+, "c’est notamment aux médecins de discuter avec leurs patients et de leur donner les informations compréhensibles sur leurs traitements, sinon c’est l’échec assuré".
Elle indique également : "l’AFL+ s’attache à ce que les droits du malade soient bien respectés et propose la mise en place d’une traçabilité des médicaments pour éviter les erreurs et rassurer les patients. C’est le cas de la viande que nous achetons en supermarché, c’est le cas des produits sanguins et il doit en être de même pour les biosimilaires".
Lupus : symptômes et incidence
Le lupus érythémateux disséminé ou lupus érythémateux systémique est une maladie auto-immune qui touche 30.000 à 40.000 personnes en France. Particulièrement éprouvante, elle se manifeste par des symptômes qui touchent différents organes et des anomalies biologiques.
Le lupus se caractérise par l’alternance de périodes de poussées et de périodes de rémission, durant lesquelles les symptômes diminuent progressivement, totalement ou en partie. Ces périodes de rémission peuvent durer plusieurs semaines, des mois voire des années. Les personnes ne sont donc pas forcément malades continuellement pendant toute leur vie, même s’il s’agit d’une pathologie chronique.
Comme toutes les maladies auto-immunes, le lupus atteint dans 90 % des cas les femmes.