- En France, on estime qu’il y a environ 1,5 millions de personnes touchées par le glaucome, qui provoque une dégénérescence progressive du nerf optique.
- Cette maladie est insidieuse, car elle ne s’accompagne, le plus souvent, d’aucune douleur ou symptômes visuels.
- En faisant baisser la pression de l’œil grâce aux collyres, au laser et à la chirurgie, il est possible de ralentir son évolution et ainsi de réduire le risque de cécité.
"Actuellement, environ 1,5 millions de Français sont atteints de glaucome. Ce chiffre ne prend pas en compte les personnes qui s’ignorent, c’est-à-dire qui ne savent pas encore qu’ils souffrent de cette maladie oculaire", a signalé le Dr Michel Puech, ophtalmologue à Paris, lors d’une conférence de presse de la Société Française d'Ophtalmologie (SFO).
Le 12 janvier dernier, il a rappelé que le glaucome provoque une dégénérescence progressive du nerf optique aboutissant à une perte progressive du champ visuel. "On associe souvent le glaucome à l’augmentation de la pression de l’œil. Cette hausse de la pression intraoculaire est le principal facteur de risque du glaucome. Il existe néanmoins d’autres facteurs de risque comme l’âge, la myopie forte, certaines origines ethniques ou encore des facteurs héréditaires."
Glaucome : "Aucune douleur ou symptômes visuels ne se manifeste"
D’après le spécialiste, cette pathologie de l’œil, qui concerne essentiellement les adultes de plus de 40 ans, est insidieuse. "De nombreuses personnes ne se rendent pas compte qu’elles présentent un glaucome, car au début de la maladie, aucune douleur ou symptômes visuels ne se manifeste. Le premier signe est une atteinte périphérique. En clair, les patients ne peuvent plus voir correctement sur les côtés, mais ce n’est pas quelque chose de flagrant jusqu’au point de les inquiéter", a-t-il expliqué.
Ainsi, le dépistage précoce du glaucome est primordial afin de ralentir, voire stopper, l’évolution de la pathologie et préserver la santé visuelle des personnes touchées. "Pour rappel, le risque de cécité lié au glaucome est faible si la maladie est diagnostiquée tôt et que les traitements, à savoir les collyres, le laser et l’intervention chirurgicale, sont efficaces, c’est-à-dire qu’ils permettent de faire baisser la pression de l’œil."
Un rendez-vous médical tous les trois mois durant un an pour les patients glaucomateux
Selon le Dr Michel Puech, un suivi ophtalmologique est indispensable en cas de glaucome. "Les patients doivent être suivis toute leur vie, tout comme les diabétiques. Au début, ils doivent consulter leur médecin tous les trois mois durant un an pour voir l’évolution de la maladie. Ensuite, en fonction des résultats, le spécialiste peut décider d’espacer les rendez-vous."
L’ophtalmologue espère que, dans l’avenir, il sera possible d’agir directement sur la dégénérescence du nerf optique, voire sur sa régénération. "De nombreux travaux de recherche sont actuellement en cours."