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Cancer de la vessie : les nanorobots peuvent réduire les tumeurs de 90 %

Des chercheurs ont conçu des nanoparticules qui, propulsées par l’urée présente dans l’urine, sont capables de réduire drastiquement la taille de la tumeur de la vessie.

Cancer de la vessie : les nanorobots peuvent réduire les tumeurs de 90 % Meletios Verras / istock




L'ESSENTIEL
  • Des chercheurs ont conçu des nanoparticules qui, propulsées par l’urée présente dans l’urine, sont capables de cibler directement la tumeur de la vessie et de la réduire de 90 %, selon des essais cliniques menés sur des souris.
  • En cause, "la capacité d’autopropulsion des nanorobots", qui leur permet d'atteindre toutes les parois de la vessie, et leur "mobilité", qui leur permet "d’entrer et de s’accumuler à l’intérieur de la tumeur", améliorant ainsi l’efficacité du traitement.
  • En France, le cancer de la vessie est l'un des plus fréquents, avec plus de 13.000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année, principalement chez les hommes.

En France, le cancer de la vessie est l'un des plus fréquents, avec plus de 13.000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année, principalement chez les hommes. Alors que le taux de survie des patients dépend largement du stade du cancer au moment du diagnostic, une équipe de chercheurs a mis au point une méthode révolutionnaire pour réduire la taille de la tumeur de la vessie, et ainsi augmenter les chances de guérison, en l’occurrence, des nanorobots capables de délivrer des agents thérapeutiques directement à la tumeur.

Des nanorobots qui réduisent de 90 % le volume de la tumeur de la vessie

D’après l’étude, publiée dans la revue Nature Nanotechnology, ces minuscules nanomachines sont des "nanoparticules dotées de la capacité de s’autopropulser dans le corps", peut-on lire dans un communiqué. Elles sont constituées d'une "sphère poreuse en silice", et leurs surfaces comportent divers composants ayant des fonctions spécifiques. Parmi eux se trouvent "l'enzyme uréase, une protéine qui réagit avec l'urée présente dans l'urine, permettant à la nanoparticule de se propulser", et "l’iode radioactif, un radio-isotope couramment utilisé pour le traitement localisé des tumeurs".

"Avec une dose unique de nanorobots, nous avons observé une diminution de 90 % du volume de la tumeur de la vessie chez la souris, explique le professeur Samuel Sánchez, auteur principal de l’étude. C'est beaucoup plus efficace étant donné qu’avec les traitements actuels, les patients atteints de ce type de tumeur doivent généralement effectuer 6 à 14 consultations à l'hôpital. Une telle approche thérapeutique permettrait de réduire la durée de l'hospitalisation et les coûts de traitement."

La mobilité des nanorobots, facteur clé de leur action contre les tumeurs

Comment expliquer une telle efficacité ? "La capacité d’autopropulsion des nanorobots leur permet d'atteindre toutes les parois de la vessie", affirme l’équipe de recherche. Un avantage par rapport à la procédure actuelle où, après avoir reçu le traitement directement dans la vessie, le patient doit changer de position toutes les demi-heures pour s'assurer que le médicament atteint tous les "murs"... Par ailleurs, les nanorobots sont capables non seulement d’atteindre la tumeur, mais également "d’entrer et de s’accumuler à l’intérieur de la tumeur, améliorant ainsi l’action" de la radiothérapie. "Un facteur clé est la mobilité des nanorobots", résument les auteurs.

La prochaine étape, déjà en cours de préparation, consistera à "déterminer si ces tumeurs réapparaissent après le traitement", alors que près de la moitié des tumeurs de la vessie reviennent dans les 5 ans.

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