- A l’occasion du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, une table-ronde est prévue pour discuter "de la préparation à la maladie X", une pathologie fictive, supposée mortelle et contagieuse, causée par un agent inconnu à ce jour et susceptible de provoquer une pandémie.
- Pour l’OMS, selon laquelle entre 631.000 et 827.000 virus inconnus ont la capacité d’infecter les humains, ce pathogène X pourrait être une maladie zoonotique, c’est-à-dire transmise par les animaux ou des insectes, et émerger dans les régions tropicales.
- L’objectif de ce scénario "X" est d’anticiper le pire afin que les systèmes de santé internationaux y soient prêts, en orientant notamment les investissements sur la recherche et le développement pour pouvoir dépister, traiter, vacciner, et ainsi enrayer la potentielle épidémie à venir.
Alors que s’est ouvert cette semaine le Forum économique mondial de Davos, en Suisse, une table-ronde est prévue mercredi pour discuter "de la préparation à la maladie X", selon l’agenda en ligne du sommet. Objectif de la rencontre, débattre des "nouveaux efforts nécessaires pour préparer les systèmes de santé aux multiples défis qui les attendent".
La maladie X, une pathologie inconnue, contagieuse, mortelle... et hypothétique
En premier lieu, donc, cette fameuse "maladie X", une pathologie fictive, supposée mortelle et contagieuse, causée par un agent inconnu à ce jour et susceptible de provoquer une pandémie qui pourrait "faire vingt fois plus de victimes que celle du Covid-19", selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Pour l’institution, selon laquelle entre 631.000 et 827.000 virus inconnus ont la capacité d’infecter les humains, ce pathogène X pourrait être une maladie zoonotique, c’est-à-dire transmise par des animaux ou des insectes, et émerger dans les régions tropicales où il y a une forte biodiversité et une dégradation anthropique des terres.
Préparer les systèmes de santé à une potentielle pandémie
Cela fait des années que l’OMS alerte sur ce mal hypothétique : dès 2018, elle avait ajouté la "maladie X" à la liste des neuf pathologies représentant un risque pour la santé publique, comme les virus Ebola ou Zika. A cette époque, son directeur général affirmait : "Il ne s’agit pas d’un scénario de film d’horreur, c’est précisément ce qu'il s’est passé il y a cent ans exactement, avec la grippe espagnole [qui a fait entre 30 et 100 millions de morts]. Les épisodes épidémiques sont inévitables, mais pas les épidémies. Le meilleur moyen de se protéger contre les crises sanitaires consiste à renforcer les systèmes de santé."
C’est là toute la finalité de ce scénario "X" : anticiper le pire afin que le monde y soit prêt, en orientant notamment les investissements sur la recherche et le développement pour pouvoir dépister, traiter, vacciner, et ainsi enrayer la potentielle épidémie à venir.
Un virus hypothétique qui agite les complotistes
Sans surprise, cette menace qui n’existe pas encore a été l’occasion pour la sphère complotiste de s’en mêler, d’autant plus que le Forum de Davos en est déjà régulièrement la cible, accusé d’influencer les politiques publiques en dehors de toute concertation démocratique.
Florian Philippot, ancien eurodéputé adepte des fake news, a ainsi affirmé sur le réseau social X que les participants au sommet voudraient "nous préparer à la maladie X", c’est-à-dire "en langage davosien : agiter la peur, préparer les ‘vaccins ARNm’ et les Pass qui vont avec !". Il a notamment été retweeté par une autre figure complotiste et antivaccin notoire, le chanteur Francis Lalanne qui, de son côté, écrit très sérieusement "La peste ! D’où l’élevage volontaire de rats à Paris ! C’est planifié !".