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Santé pulmonaire

Poumons : une carence en vitamine K peut les abimer

Par Marie Martin

Une étude a montré que les personnes ayant de faibles taux de vitamine K dans le sang seraient susceptibles d'avoir des poumons en moins bonne santé.

Liubomyr Vorona/iStock
Selon une étude, la vitamine K pourrait jouer un rôle dans la fonction pulmonaire.
Une mauvaise fonction pulmonaire peut entraîner des troubles tels que la bronchopneumopathie chronique obstructive et l'asthme.
Des recherches supplémentaires devront être menées pour déterminer si une supplémentation en vitamine K pourrait améliorer la santé des poumons.

Selon une étude publiée dans ERJ Open Research, certains problèmes pulmonaires pourraient être en partie causés par une carence en vitamine K.

Les chercheurs estiment que les personnes qui ont un plus faible taux sanguin de vitamine K sont plus susceptibles de souffrir d'une mauvaise fonction pulmonaire et donc d'asthme, de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et de respiration sifflante.

Le rôle de la vitamine K dans la santé pulmonaire

Jusqu’à présent, les scientifiques n'avaient pas déterminé le plein impact de la vitamine K, présente dans les légumes verts à feuilles, les huiles végétales et les céréales, sur la santé pulmonaire. On avait toutefois identifié que cette vitamine participe à la fabrication de diverses protéines nécessaires à la coagulation du sang et à la formation des os. Elle contribue également à guérir les blessures. 

Afin de mieux évaluer son rôle dans la santé des poumons, les chercheurs de l'hôpital universitaire de Copenhague et de l'université de Copenhague ont suivi 4.092 personnes âgées de 24 à 77 ans vivant dans la capitale danoise.

Une carence en vitamine K réduit la capacité de fonctionnement des poumons 

Les participants ont subi des tests de la fonction pulmonaire, appelés spirométrie, qui permettent d'évaluer plusieurs débits ventilatoires : le VEMS qui est le volume expiré maximum par seconde ainsi que les volumes mobilisables (la capacité vitale forcée ou CVF) qui représentent le volume total mobilisé après une inspiration et une expiration maximales. 

Ils ont également effectué une analyse de sang avec un marqueur de faibles niveaux de vitamine K dans le corps, appelé dp-ucMGP, et répondu à des questionnaires sur leur santé et leur mode de vie.

Les résultats ont montré que les personnes ayant des marqueurs de faibles niveaux de vitamine K, avaient en moyenne un VEMS et une CVF plus bas. Cela suggère que les poumons seraient affectés par les taux de cette vitamine.

Les auteurs de ces travaux ont conclu que cette découverte pourrait constituer un bon point de départ pour déterminer si certaines personnes, notamment celles qui souffrent de maladies pulmonaires, pourraient bénéficier de suppléments en vitamine K.

Les troubles pulmonaires sont fréquents

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie respiratoire chronique provoquée par une inflammation et une obstruction permanente et progressive des bronches, explique l’Assurance Maladie. En France, elle touche 5 à 10 % des personnes de plus de 45 ans.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’asthme est une maladie chronique qui touche 262 millions de personnes, enfants et adultes : "les voies aériennes dans les poumons se rétrécissent à cause de l’inflammation et du resserrement des muscles qui entourent les voies respiratoires fines. Cela provoque les symptômes de l’asthme : toux, sifflement, essoufflement et gêne respiratoire”.