- Un cas de rage chez un chiot dans le Var a été confirmé le 5 janvier 2024.
- L’animal, importé illégalement du Maroc, est décédé treize jours après son arrivée sur le territoire.
- Toutes les personnes exposées à l’animal ont été contactées par l’Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur et prises en charge par un centre antirabique.
Un cas de rage a été identifié dans le Var le 5 janvier 2024 par le Laboratoire national de référence de la rage de Nancy. Le ministère de l'Agriculture a précisé dans un communiqué que le chiot "importé illégalement du Maroc, est décédé 13 jours après son introduction sur le territoire".
Rage : les personnes exposées ont été prises en charge
L’animal infecté par la rage est arrivé dans l’Hexagone en avion le 16 décembre et est mort le 29 décembre. "Toutes les personnes exposées à l'animal ont été contactées par l'Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d'Azur et prises en charge par un centre antirabique", indiquent le ministère de l'agriculture dans son communiqué du 16 janvier 2024.
Aucune morsure - un des modes possibles de transmission de la maladie - n’a été relevée. En revanche, "une personne a été pincée et a été prise en charge par le centre antirabique du Var", a précisé la préfecture du Var à l’AFP, ajoutant ensuite qu'une procédure judiciaire était "actuellement en cours".
Rage : une maladie mortelle sans vaccination
La rage est causée par un virus du genre Lyssavirus présent dans la salive d’animaux comme les chiens, les chats, les renards ou encore les chauves-souris. "La contamination de l’Homme se fait par morsure, griffure, léchage par un animal, au moyen de la salive sur peau lésée ou sur la muqueuse (œil, bouche)", précise le ministère de l'Agriculture dans son communiqué. La maladie provoque une encéphalite, soit une infection du cerveau. Elle peut entraîner une modification du comportement, des pertes de conscience pouvant aller jusqu’au coma ou encore, plus rarement, des troubles moteurs (engourdissement d’un membre, paralysie) et des difficultés pour parler.
Selon l’institut Pasteur, l’infection est responsable d’environ 59.000 décès annuels dans le monde, principalement en Asie et en Afrique. "La rage est mortelle dans 100 % des cas et le décès survient en quelques jours après le début des signes cliniques", précisent les autorités ajoutant ensuite : "seule la vaccination et le respect de consignes de sécurité précises sont à même de protéger les animaux et les Hommes".
Si la France est officiellement reconnue “indemne de rage (hors chauves-souris)”, quelques cas ont été enregistrés ces dernières années. Une contamination à la suite de la morsure d’un homme par une chauve-souris infectée a été enregistrée en 2008 en Guyane. Le ministère de la Santé rapporte aussi sur son site le décès en 2019 d’un patient, régulièrement en contact avec des chauves-souris, décédé d’une encéphalite attribuée à un Lyssavirus de type European Bat Lyssavirus 1 (EBLV-1). “Il s’agit du 4e cas confirmé au monde d’infection humaine par un EBLV, et le premier cas de rage autochtone en France métropolitaine depuis 1924”, précise le ministère. Par ailleurs en octobre 2023, une femme vivant à Reims avait aussi été emporté par la maladie après avoir été griffée par un chat lors d'un séjour au Maghreb.
Rage : que faire en cas de morsures ?
Après avoir été mordu par un animal pouvant être porteur de la rage, il faut :
- nettoyer soigneusement la plaie à l’eau et au savon, puis rincer abondamment ;
- appliquer une solution antiseptique ;
- consulter un médecin qui vérifiera votre vaccination contre le tétanos et la rage : il décidera une (re)vaccination si besoin. Il pourra également prescrire une antibiothérapie et diriger si nécessaire le patient à un centre antirabique.
De plus, tout animal ayant mordu ou griffé une personne, “même sans être explicitement suspect de rage”, est soumis à une surveillance vétérinaire pendant 15 jours pour estimer le risque de contamination.