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Vieillissement

Plus de protéines végétales, moins de maladies chroniques ?

Par Stanislas Deve

Les femmes consommant une majorité de protéines végétales seraient presque deux fois moins susceptibles de souffrir de maladies chroniques en vieillissant, selon des chercheurs.

Aamulya / istock
Une nouvelle étude suggère que les femmes qui consomment majoritairement des protéines végétales (soja, oléagineux, céréales complètes...) sont presque deux fois moins à risque de développer une maladie chronique durant les dernières années de leur vie.
A l’inverse, les femmes qui mangeaient davantage de protéines animales (viande, œufs, fromage...) étaient 6 % plus à risque d’être en mauvaise santé à mesure qu’elles avançaient en âge.
D’après les chercheurs, les avantages des protéines végétales pourraient provenir, plutôt que de la protéine elle-même, de la grande proportion de fibres, de micronutriments et de polyphénols contenue dans les aliments à base de plantes.

Tofu, légumineuses, algues, oléagineux, céréales complètes... Alors que les protéines végétales ont le vent en poupe, notamment pour des raisons éthiques et écologiques, une nouvelle étude publiée dans l'American Journal of Clinical Nutrition révèle que les femmes qui en consommeraient régulièrement sont plus susceptibles d’être en meilleure santé à mesure qu’elles vieillissent.

Les protéines végétales associées à moins de maladies chroniques avec l’âge

Dans le cadre de leurs travaux, les chercheurs du Jean Mayer USDA Human Nutrition Research Center on Aging (HNRCA) de l’Université Tufts, aux Etats-Unis, ont examiné les données autodéclarées de quelque 48.000 femmes en bonne santé physique et mentale, âgées entre 38 et 59 ans au début de la période d’étude, en 1984. Suivies jusqu’en 2016, les participantes devaient renseigner, tous les quatre ans, la fréquence à laquelle elles consommaient certains aliments riches en protéines, qu’elles soient végétales ou animales.

En se fondant sur leurs réponses, les chercheurs ont ensuite évalué les effets de tel ou tel régime alimentaire sur leur vieillissement, et notamment le déclin de leurs fonctions physiques/mentales et l’apparition de 11 maladies chroniques (hypertension, maladies cardiovasculaires, diabète de type 2, cancers, déclin cognitif...).

Résultat, ils ont découvert que les femmes qui consommaient beaucoup de protéines végétales étaient 46 % plus susceptibles d’être épargnées par les maladies chroniques durant les dernières années de leur vie. A l’inverse, celles qui mangeaient davantage de protéines animales (viande, œufs, fromage...) étaient 6 % plus à risque d’être en mauvaise santé à mesure qu’elles avançaient en âge.

Plus de fibres, de micronutriments et de polyphénols dans les protéines végétales

"La source des protéines est importante, résume le chercheur Andres Ardisson Korat, auteur principal de l’étude, dans un communiqué. A partir de la quarantaine, obtenir la majorité de vos protéines de sources végétales, sans oublier une petite quantité de protéines animales, semble être propice à conserver une bonne santé en vieillissant."

D’après l’équipe scientifique, les avantages des protéines végétales pourraient provenir des composants des aliments à base de plantes, plutôt que de la protéine elle-même. Par rapport aux denrées d'origine animale, les végétaux contiennent en effet "une proportion plus élevée de fibres alimentaires, de micronutriments et de polyphénols", dont les propriétés antioxydantes peuvent diminuer les risques d’apparition précoce de maladies, cardiovasculaires notamment.