En France, environ 1 million de personnes sont concernées par la maladie d’Alzheimer. Cette pathologie se traduit par une détérioration progressive et définitive des cellules nerveuses. Différents facteurs de risque peuvent favoriser son apparition, tels que l’âge, la génétique ou l’environnement (sédentarité, anesthésies répétées, diabète et hypertension non prises en charge…).
Une association entre une bactérie gastrique et le risque de développer la maladie d’Alzheimer
Selon une récente étude publiée dans The Journal of the Alzheimer’s Association, l’Helicobacter pylori, une bactérie gastrique courante, pourrait accroître le risque de développer la maladie d’Alzheimer. Très répandu à l’échelle mondiale, cet agent pathogène peut occasionner une indigestion, une gastrite et des ulcères, voire un cancer de l’estomac.
Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques de l’Université McGill (Canada) ont analysé les données médicales recueillies entre 1988 et 2019 auprès de plus de quatre millions de personnes de plus de 50 ans vivant au Royaume-Uni. Ils ont alors constaté que l’infection à l’Helicobacter pylori était corrélée à une hausse de 11 % du risque de développer la maladie d’Alzheimer.
Bactérie Helicobacter pylori : un espoir de nouvelles pistes thérapeutiques
Dans leurs conclusions, les chercheurs ont fait part de leur inquiétude. En raison du vieillissement de la population, ils craignent que les cas d’Alzheimer augmentent drastiquement au cours des prochaines décennies. "On s’attend à ce que le nombre de personnes atteintes de démence triple au cours des 40 prochaines années. Malgré ces données alarmantes, on ne dispose toujours pas de traitements efficaces contre cette maladie", a noté le Docteur Paul Brassard, auteur principal de l’étude et professeur à la Faculté de médecine de l’Université McGill.
L’équipe de recherche espère donc que ces premiers résultats ouvriront la voie à de nouvelles pistes thérapeutiques. "Ainsi, nous pourrons mettre au point des stratégies de prévention, comme des programmes d’éradication personnalisés, afin de réduire le nombre d’infections dans la population", a complété le Docteur Paul Brassard.