Une nouvelle étude de psychiatrie révèle que la santé mentale des hommes est liée à la richesse de leur vie sociale.
Des recherches antérieures ont depuis longtemps établi l'existence d'un lien entre les relations sociales et la santé mentale, mais des données spécifiques et à long terme portant sur des hommes adultes faisaient jusqu’ici défaut.
Pour pallier ce manque de datas, les chercheurs ont utilisé la cohorte Men and Parenting Pathways (MAPP), impliquant 507 hommes australiens âgés de 28 à 32 ans au début de l'étude. Tous les individus ont été recrutés entre 2015 et 2017 par le biais des réseaux sociaux et du bouche à oreille.
Les scientifiques les ont interrogés à cinq reprises à divers stades de l’expérience, analysant différents éléments de leur vie sociale, tels que le temps passé avec les amis ou le nombre de personnes proches. Ils ont également étudié et recueilli des données en matière de santé mentale, notamment pour détecter de potentielles dépressions, du stress et de l’anxiété.
Santé mentale des hommes : le partage de repas avec des amis est bon
Bilan : les hommes ayant moins d'amis ont indiqué des niveaux plus élevés de symptômes dépressifs. Cette association a été observée non seulement simultanément, mais aussi longitudinalement, ce qui indique que la pauvreté de la vie sociale peut prédire l’apparition de signes de mal-être un an plus tard.
A l’inverse, la participation régulière à des activités telles que le partage de repas et la pratique collective d’activités physiques avec des amis a été associée à une meilleure santé mentale.
"Nos résultats ne diffèrent pas en fonction de la paternité ou du statut de la relation", précisent les auteurs de l’étude en conclusion. "Les programmes conçus pour renforcer l'investissement des hommes dans leur vie sociale sont recommandés pour réduire l’apparition de symptômes dépressifs", terminent-ils.
Santé mentale des hommes : quand faut-il consulter ?
La dépression est une maladie mentale qui nécessite de consulter un psychiatre. Certaines formes ne répondent pas aux antidépresseurs, entrant dès lors dans la catégorie de "dépression résistante" ou "dépression chronique".
Le trouble dépressif caractérisé touche tous les âges de la vie et concerne environ 15 à 20 % de la population générale. "Il faut distinguer l’épisode dépressif des fluctuations ordinaires de l’humeur. En cas d’épisode dépressif, l’humeur dépressive est présente la plus grande partie de la journée, tous les jours et pendant au moins deux semaines", précise l’OMS.
D’autres symptômes sont également présents, notamment :
- Des difficultés de concentration ;
- Des sentiments de culpabilité excessive ou de faible estime de soi ;
- Du désespoir face à l’avenir ;
- Des idées suicidaires ;
- Des troubles du sommeil ;
- Des fluctuations de l’appétit ou du poids ;
- De la fatigue intense ou une perte d’énergie.