Comment une bonne nouvelle peut-elle se transformer en mauvais coup pour le gouvernement ? Pour la première fois depuis six ans, le nombre d’arrêts maladie d'une journée a reculé en 2012 de plus de 43 % dans la fonction publique territoriale et de 40 % dans la fonction publique hospitalière.
Cette étude, réalisée par Sofaxis, un assureur privé de la fonction publique, montre, selon son communiqué, que « les agents territoriaux et hospitaliers ont été moins nombreux à s'arrêter, moins souvent ». Or, « ces chiffres tombent mal pour le gouvernement », résume Marc Vignaud, sur le site du magazine Le Point.
En effet, ce recul spectaculaire intervient l’année de la suppression du jour de carence. Ce dispositif, instauré par la majorité précédente, permet de ne pas indemniser le premier jour d’arrêt maladie.
Jugé « injuste, inutile, inefficace, humiliant » pour les agents, la ministre de la Fonction publique, Marilyse Lebranchu, a décidé il y a quelque temps de supprimer ce jour de carence. Il y a un mois, lors de la discussion du projet de la loi de Finances, le gouvernement en rajoutait une couche en déclarant que ce dispositif « n’avait pas permis de réduire significativement l’absentéisme dans la Fonction publique ».
Aujourd’hui, la ministre met en doute la valeur de cette étude mais, dans le même temps, l’utilise pour expliquer que le nombre d’arrêts de longue durée a augmenté ainsi que la gravité des arrêts. Marilyse Lebranchu a promis, par ailleurs, que la suppression de ce jour de carence s’accompagnerait d’un renforcement des contrôles.
Il n’empêche, souligne le journaliste du Point : « l'impact budgétaire de la suppression de la journée de carence n'est pas négligeable pour les finances publiques. Près de 61 millions d'euros par an pour l'État, 63 millions dans la fonction publique hospitalière et 40 millions dans les collectivités locales.
