Une heure de sommeil supplémentaire est bénéfique pour la santé des étudiants sur de nombreux plans, selon une petite étude publiée dans Sleep Health.
Des recherches antérieures ont déjà établi un lien entre une courte durée de sommeil et divers problèmes de santé, notamment l'hypertension artérielle, l'augmentation du rythme cardiaque et la baisse du niveau d'activité physique.
Les étudiants, avec leur emploi du temps et leur mode de vie particuliers, ont souvent des habitudes de sommeil perturbées, ce qui en fait un groupe démographique idéal pour étudier les effets de l'allongement de la durée du sommeil.
La cohorte de l'étude était majoritairement féminine, avec des individus âgés de 18 à 23 ans. Les participants étaient tous en bonne santé physique et mentale, car ceux qui souffraient de troubles du sommeil, de maladies cardiométaboliques ou qui prenaient certains médicaments ont été exclus afin d'isoler les effets de l'allongement des nuits.
Sommeil : 43 minutes en plus améliore la tension artérielle
Pendant deux semaines, les chercheurs ont suivi un protocole rigoureux. La première semaine a servi de référence, les participants conservant leurs habitudes de sommeil habituelles. Au cours de la deuxième semaine, ils ont été invités à prolonger leur sommeil d'une heure chaque nuit. Plusieurs de leurs constantes ont ensuite été mesurées.
En moyenne, les participants ont augmenté la durée de leur sommeil d'environ 43 minutes par nuit. Cette modification de leurs habitudes s’est traduite par une diminution de la somnolence diurne, une baisse de la tension artérielle, une amélioration de la régulation du glucose et une meilleure hydratation.
Les améliorations de la tension artérielle et de la régulation du glucose sont particulièrement remarquables, compte tenu de leurs implications pour la santé cardiaque à long terme et le risque de diabète.
Sommeil : 37 % des Français souffrent régulièrement de troubles
"Notre échantillon était petit et limité à de jeunes adultes en bonne santé, de sorte que nous ne pouvons pas faire de généralisations pour l'ensemble de la population", a déclaré le directeur de l’étude en conclusion.
L'étude, intitulée "Effects of a 1-hour per night week-long sleep extension in college students on cardiometabolic parameters, hydration status, and physical activity : A pilot study", a été rédigée par Gina Marie Mathew, Nicole G. Nahmod, Lindsay Master, David A. Reichenberger, Asher Y. Rosinger et Anne-Marie Chang.
37 % des Français souffrent régulièrement de troubles du sommeil ou de l'éveil, un chiffre en constante augmentation ces dernières années.