La transplantation d'organes est l'une des avancées les plus incroyables de la médecine du XXe siècle. Mais malheureusement, nombreux sont ceux qui décèdent avant de pouvoir en bénéficier.
Afin de trouver des solutions à ce manque de disponibilités, des chercheurs ont mené avec succès une nouvelle expérience. "Chaque fois qu'un patient meurt dans l'attente d'une transplantation, c'est une tragédie, donc nous nous efforçons de trouver de nouveaux moyens de prolonger leur vie", a déclaré le Dr Abraham Shaked dans un communiqué de presse.
Injection de sang humain dans un foie de porc : pourquoi une telle expérience ?
En décembre dernier, le système circulatoire et la respiration d’un homme ont été maintenus artificiellement après que son équipe et les médecins ont confirmé la mort cérébrale. Le foie d’un porc, génétiquement modifié pour minimiser les risques de rejet, a ensuite été relié au foie du défunt via une perfusion.
Le sang de la personne décédée s’est alors mis à circuler dans le foie du porc, contournant ainsi son propre foie. L’homme et l’animal ont ensuite été suivis pendant 72 heures, au cours desquelles aucune inflammation n'a été observée.
Si cette nouvelle approche est validée par la communauté scientifique, elle pourrait permettre de maintenir en vie les patients atteints d’une maladie mortelle du foie pendant un laps de temps plus long, maximisant ainsi leurs chances d'obtenir une transplantation.
Cette technique pourrait également être utilisée comme traitement temporaire pour les personnes souffrant de lésions hépatiques.
"Le succès de la première partie de notre étude est important pour les personnes souffrant d'insuffisance hépatique, car il laisse entrevoir des solutions innovantes pour des patients qui, autrement, seraient destinés à mourir dans l'attente d'une transplantation", résume le Dr Abraham Shaked.
Injection de sang humain dans un foie de porc : les recherches continuent
Il n'existe actuellement aucun moyen de remplacer la fonction du foie par une machine, comme on peut le faire avec la dialyse pour les reins, de sorte que les patients souffrant d'insuffisance hépatique n'ont pas d'autre choix que la transplantation.
Forts de leur premier succès, les scientifiques travaillent désormais avec trois autres donneurs décédés. Leur procédure va être testée sur des donneurs dont le foie a été prélevé afin de déterminer si elle peut vraiment constituer une "passerelle" vers la transplantation.