« Ivresse », c'est le nom du dernier court-métrage de l'acteur et réalisateur, Guillaume Canet, qui sera diffusé dès ce mercredi au cinéma et à la télévision pour rappeler aux jeunes les dangers de l'alcool au volant. Dans ce film, on voit un couple, interprété par Juliette Dol et Sébastien Magne, filmé dans des séquences du quotidien. Ces scènes anodines de la vie sont synonymes de bons moments, sauf quand l'alcool s'en mèle. Car à partir du moment où l'ivresse rencontre le volant, plus d'images, mais seulement des cris désemparés, des bruits de tôles déchiquetées et l'inscription en lettre blanche : « Amuse-toi, mais reste en vie. »
Ce clip, censé interpeller les jeunes, est issu d'une initiative menée conjointement entre l'association Ferdinand, dirigée par Patrick Chesnais, et la Fondation Vinci Autoroutes. Un combat de longue date pour l'acteur qui en 2006 a perdu son fils Ferdinand dans un accident de la route lié à l'alcool. A la suite à ce drame familial, il a créé en 2007 l'Association Ferdinand, pour laquelle il a depuis réalisé huit courts-métrages sur les dangers de l'alcool au volant, essentiellement adressés aux jeunes.
Pour parfaire ce projet, les deux associations ont également mis en place une plateforme de vidéos sur le site www.roulons-autrement.com en janvier dernier. « Nous souhaitions rassembler les vidéos du monde entier qui traitent de la problématique de la prévention routière chez les jeunes », explique François-Brice Hincker, de la Fondation Vinci Autoroutes. « Et nous n'avons toujours pas terminé, tant elles sont nombreuses ! » conclut-il.
Mais malheureusement, face au fléau de l'alcool au volant, les films se suivent et les chiffres se ressemblent. En 2011, l'alcool restait la première cause de mortalité sur les routes. Il était responsable d'un accident mortel sur 3. Et dans ce bilan, les jeunes sont les premières victimes. 26 % des morts sur la route sont dûs à l'alcool chez les 18-24 ans. Une bonne nouvelle toutefois, la baisse record de la mortalité routière au mois de novembre, -15 % ! Peut-être les effets bébéfiques des campagnes de prévention.