Les pharmaciens ont eu des difficultés à maintenir leurs armoires bien achalandées en 2023. Le rapport de l’ANSM, publié vendredi 26 janvier, révèle que les signalements de ruptures de stock et de risque de ruptures de stock ont augmenté sur les 12 derniers mois.
Rupture de stock de médicaments : une hausse de 30 % en un an
"En 2023, l'ANSM a enregistré une augmentation des signalements de ruptures de stock et de risque de ruptures de stock, avec 4.925 déclarations, contre 3.761 signalements en 2022 et 2.160 en 2021", indique l’organisme dans son communiqué du 26 janvier.
Cela représente ainsi une hausse de 30,9 % par rapport à 2022 et 128 % par rapport à 2021. Toutefois, l’ANSM rappelle qu’un même médicament peut faire l’objet de plusieurs déclarations au cours d’une même année.
Quatre signalements sur dix ont nécessité la prise de mesures pour garantir la couverture des besoins des patients, comme la limitation des quantités distribuées, la réservation du stock pour certaines indications ou encore des importations de médicaments similaires provenant d’autres pays.
Le rapport révèle également que tous les types de traitements sont concernés par les problèmes d’approvisionnement. Néanmoins, "les médicaments cardiovasculaires, les médicaments du système nerveux, les anti-infectieux et les anti-cancéreux sont plus particulièrement représentés", souligne l’institution.
Amoxicilline : l’approvisionnement des pharmacies s’améliore
La publication de ce rapport apporte une bonne nouvelle : "une amélioration progressive de l’approvisionnement des pharmacies et la répartition d’amoxicilline et d’amoxicilline-acide clavulanique sur l’ensemble du territoire, en particulier sur les présentations pédiatriques", ont été enregistrées depuis quelques semaines.
Mais face à la "fragilité de la situation", l’ensemble des acteurs de la chaîne du médicament sont invités à maintenir leurs efforts afin "d’assurer aux patients l’accès à leurs traitements" et "d’anticiper dès à présent les approvisionnements pour garantir la couverture des besoins à l’issue de cette saison" hivernale.
Par ailleurs, au vu des indicateurs épidémiologiques des pathologies hivernales comme la grippe et la gastro-entérite, le dispositif pour assurer l’approvisionnement a été élargi à d’autres antibiotiques, tels que l’azithromycine et la cefpodoxime pédiatrique.