- L'échographie dite "quantitative", qui fonctionnerait dès la 23ème semaine de grossesse, mesure les changements microstructurels dans le col de l'utérus d'une femme enceinte à l'aide d'ultrasons quantitatifs.
- Dans le cadre de cette nouvelle approche, les données de radiofréquence d’une échographie traditionnelle sont lues et analysées pour déterminer les caractéristiques des tissus.
- Elle améliore statistiquement et significativement la prédiction du risque d’accouchement prématuré au fur et à mesure que la grossesse progresse.
"Aujourd'hui, les cliniciens attendent les signes et les symptômes d'un accouchement prématuré, comme la rupture de la membrane. S’ils pouvaient savoir à six mois de grossesse qu'il y a un risque, ils feraient probablement des consultations supplémentaires pour surveiller le fœtus. Mais comme il n'existait auparavant aucun moyen systématique d'évaluer le risque d'accouchement prématuré aussi tôt, aucune étude n'a été réalisée pour montrer quel type d'intervention serait utile pour retarder le travail. Notre technique serait utile pour prendre des décisions basées sur les tissus et pas seulement sur les symptômes." C’est ce qu’a déclaré Barbara McFarlin à l’University of Illinois College of Nursing (États-Unis).
Échographie quantitative : des données analysées pour déterminer les caractéristiques des tissus
Avec son équipe, la chercheuse a trouvé un moyen d'utiliser l'échographie pour prédire si une femme enceinte va mettre prématurément au monde son enfant. Dans le cadre d’une étude, parue dans la revue American Journal of Obstetrics & Gynecology MFM, les scientifiques ont mis au point une échographie dite "quantitative", qui mesure les changements microstructurels dans le col de l'utérus d'une femme à l'aide d'ultrasons quantitatifs. Cette nouvelle approche diffère de l'échographie traditionnelle, qui consiste à produire une image à partir des données reçues. Dans le cas de l'échographie quantitative, qui fonctionnerait dès la 23ème semaine de grossesse, une échographie traditionnelle est réalisée, mais les données de radiofréquence sont lues et analysées pour déterminer les caractéristiques des tissus.
Accouchement prématuré : une méthode efficace pour prédire le risque lors d'une première grossesse
Pour tester l’efficacité de cette méthode, l’équipe a recruté 429 femmes ayant accouché sans déclenchement à l'hôpital de l'université de l'Illinois. Les participantes ont fait une échographie quantitative à deux reprises. Selon les résultats, cette approche s'est avérée efficace pour prédire le risque d'accouchement prématuré lors d'une première grossesse. Et pour les futures grossesses, la combinaison des données de l'échographie quantitative et des antécédents de la femme enceinte en matière d'accouchement était meilleure pour évaluer le risque que l'utilisation seule des antécédents de la patiente.