Les patients souffrant du vitiligo ont désormais une solution pour lutter contre la dépigmentation de leur peau. La crème Opzelura, développée par le laboratoire américain Incyte Biosciences, a été autorisée par un arrêté paru au Journal officiel, publié le 31 janvier 2024. Elle sera également remboursée par l’Assurance Maladie.
Vitiligo : un premier traitement disponible et remboursé dans l’Hexagone
Neuf mois après avoir obtenu le feu vert de l’Agence européenne des médicaments, la crème contre le vitiligo est autorisée sur le sol français grâce au dispositif accès direct. Ce dernier donne accès aux patients à des traitements “innovants” sans attendre la finalisation de l’ensemble des formalités permettant l’accès officiel au marché comme la négociation des prix. De plus, il prévoit une "prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie pour une durée d’un an maximum, dès la publication de l’avis de la Commission de la Transparence (CT) de la Haute Autorité de santé (HAS)".
Interrogée par l’AFP, la porte-parole en France du fabricant de l’Opzelura, Claire Lhériteau-Calmé, précise que la crème traite "le vitiligo non-segmentaire avec atteinte faciale chez l'adulte et l'adolescent de plus de 12 ans".
Le produit, distribué par les pharmacies hospitalières, doit être appliqué deux fois par jour. En suivant cette posologie, "le patient va se voir repigmenter de manière progressive", ajoute-t-elle, rappelant qu'une étude de phase III avait établi une amélioration au visage au bout de six mois de traitement pour environ 31 % des patients.
Ce traitement anti-vitiligo est déjà disponible aux États-Unis, en Allemagne et en Autriche.
Vitiligo : qu’est-ce que c’est ?
Le vitiligo est une maladie auto-immune qui se caractérise par une dépigmentation de la peau. Des taches blanches peuvent ainsi apparaître sur différentes zones du corps comme le visage, les mains, les pieds ou le dos. Les plaques dépigmentées sont majoritairement indolores, mais elles sont susceptibles de provoquer des démangeaisons.
"Bien qu’il soit considéré comme une maladie bénigne, le vitiligo n’est pas anodin : il a des répercussions psychologiques importantes, qui peuvent fortement altérer la qualité de vie des personnes qui en souffrent", rappelle l’Inserm.
Les causes du vitiligo sont encore mal identifiées. Néanmoins, les études ont montré qu’il y a un composant héréditaire. Avoir un parent du 1er degré atteint de ce trouble dermatologique entraîne un risque de 5 à 8 % de développer également la maladie.
La pathologie peut survenir à n'importe quel âge. Entre 0,5 à 1 % de la population mondiale en souffre, quel que soit le sexe, le type ou la couleur de peau.