Le rhume est la maladie de l’hiver. Un adulte peut être contaminé plusieurs fois par an, jusqu’à dix fois pour un enfant. Pour le soigner, certaines personnes ont recours aux huiles essentielles et aux produits à base de plantes. "Leur composition expose toutefois à des risques, allergiques notamment, qu’il vaut mieux connaître", prévient l’association de consommateurs UFC-Que Choisir.
Rhume : pourquoi faut-il éviter les huiles essentielles ?
Il s’agit généralement de sprays, de sticks ou de solutions à inhaler, utilisés pour décongestionner le nez. L’association alerte sur le manque de données scientifiques permettant de prouver l’intérêt de ces produits. Leur efficacité est "au mieux faible, basée sur un usage traditionnel et non sur des évaluations solides", d’après l'UFC-Que Choisir. Les personnes qui l’utilisent peuvent toutefois ressentir une sensation de décongestion du nez, mais l’association estime que cela est seulement éphémère et lié aux fortes odeurs dégagées par les produits.
L’UFC-Que Choisir alerte sur la composition de ces produits : ils sont fabriqués à base de plantes comme le thym, le camphre, le menthol ou encore l’eucalyptus. Tous ces végétaux contiennent des terpènes, une substance naturelle "pouvant générer des allergies et des crises convulsives". À BFM TV, Caroline Majer, pharmacienne, souligne que certaines personnes doivent les éviter. Elle cite celles souffrant d’asthme et d’épilepsie, les femmes enceintes et les enfants de moins de 6 ans. Sur son site, l’Anses rappelle que les huiles essentielles ne doivent pas être utilisées "de façon prolongée (au-delà de quelques jours) sans avis médical".
Huiles essentielles, vasoconstricteurs : comment soigner un rhume ?
Les huiles essentielles ne sont pas les seuls produits déconseillés en cas de rhume. En octobre dernier, l’Agence nationale de sécurité du médicament avait publié une note au sujet des médicaments vasoconstricteurs, destinés à décongestionner le nez. Elle recommande de "ne pas utiliser les formes orales des médicaments vasoconstricteurs pour soulager les symptômes du rhume, une rhinopharyngite bénigne d’origine virale". Des infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux peuvent survenir après l'utilisation de ces médicaments. "Le risque est très faible, prévient l’ANSM. (…) La gravité de ces accidents et la persistance des cas – en dépit des actions déjà mises en place –, associées au caractère non indispensable des vasoconstricteurs, conduisent l’ANSM à déconseiller leur utilisation. Le grand public les connaît notamment sous les noms d’Actifed Rhume, Dolirhume, Humex Rhume, Rhinadvil Rhume."
Le rhume guérit spontanément
L’agence rappelle que le rhume guérit spontanément au bout de sept à dix jours. Pour soulager les symptômes, il est conseillé de boire suffisamment d’eau, de dormir la tête surélevée, d’aérer régulièrement les pièces et de maintenir une atmosphère fraîche. Pour déboucher le nez, il faut "humidifier l’intérieur du nez avec des solutions de lavage adaptées : sérum physiologique, sprays d’eau thermale ou d’eau de mer".