- La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique de l’intestin d’origine auto-immune qui touche 1 personne sur 1.000 en France. Le traitement repose sur le soulagement des poussées et la prévention des rechutes.
- Pour mieux gérer la maladie, le patient peut également tenir une “routine de soins personnels”, selon le chirurgien colorectal Dr Stefan Holubar, spécialiste du sujet.
- Arrêter la cigarette, éviter l'acool, gérer le stress, avoir un bon sommeil et faire du sport en "écoutant son corps", font partie des routines que peut mettre en place le malade.
Une personne sur 1.000 est touchée par la maladie de Crohn en France, une maladie inflammatoire chronique de l’intestin d’origine auto-immune. Ses causes sont encore mal comprises, mais on constate une augmentation de sa prévalence dans les pays industrialisés. Actuellement, le traitement repose sur le soulagement des poussées et la prévention des rechutes, notamment à l’aide de médicaments anti-inflammatoires, immunosuppresseurs et d’anticorps monoclonaux. Pour mieux gérer la maladie, le patient peut également tenir une “routine de soins personnels”, explique le chirurgien colorectal Dr Stefan Holubar, dans une publication de la clinique de Cleveland aux États-Unis.
“Plus vous en savez sur les facteurs qui influencent votre état, plus il vous sera facile de décider quels changements de style de vie vous allez (et n’allez pas) apporter pour améliorer vos symptômes.”
Maladie de Crohn : arrêter de fumer et éviter l’alcool
“Fumer est mauvais pour la santé en général, mais cela peut aussi faire des ravages lorsque vous souffrez de la maladie de Crohn, dit le médecin. Et peu importe ce que vous fumez, car c’est la nicotine qui est en cause.” S’il préconise d’arrêter complètement la cigarette, le Dr Holubar est un peu moins sévère avec l’alcool, qu’il recommande toutefois de consommer uniquement de façon occasionnelle. “La maladie de Crohn irrite la muqueuse intestinale et un excès d’alcool peut aussi amplifier l’inflammation. Si vos intestins sont enflammés, vous augmentez le risque de saignement, de malnutrition et d’aggravation globale des symptômes”, rappelle-t-il en soulignant que le seuil d’irritation est propre à chaque malade.
Apprendre à gérer le stress et avoir un bon sommeil
Il est aujourd’hui bien établi qu’il existe un axe cerveau-intestin, à tel point qu’il peut se créer une “une boucle de rétroaction négative” : les problèmes de santé mentale déclenchent une poussée de Crohn, qui augmente l’anxiété et la dépression, ce qui déclenche une autre poussée. Le “bon côté” de l’histoire c’est qu’une boucle de rétroaction positive peut également se créer. Dans une étude publiée en 2020 dans la revue Nature, les chercheurs montrent que les thérapies de pleine conscience peuvent améliorer les biomarqueurs inflammatoires.
Avoir une bonne hygiène de sommeil aide aussi à mieux gérer le stress. La plupart des adultes ont besoin de sept à huit heures de sommeil par nuit.
Faire une activité physique “autant que le corps le permet”
La maladie de Crohn n’empêche pas le patient de pratiquer une activité physique, à condition d’écouter son corps : “Si vous souffrez de symptômes tels que des crampes, des douleurs abdominales, des ballonnements ou de la fièvre, autorisez-vous à vous reposer. Et lorsque vous vous sentirez à nouveau bien, profitez-en pour bouger.” Le spécialiste conseille également de discuter avec son médecin des activités physiques les plus appropriées.