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L’activité physique réduit les douleurs chez les survivants du cancer

Par Stanislas Deve

Des chercheurs ont mis en évidence les bienfaits de l’activité physique chez les survivants du cancer souffrant de douleurs chroniques.

Jaime Grajales Benjumea / istock
Alors que de nombreux survivants du cancer continuent à éprouver des douleurs chroniques après leur guérison, notamment à cause des séquelles ou des effets secondaires des traitements, une nouvelle étude révèle que l’activité physique peut aider à réduire l’intensité de la souffrance.
Parmi les participants qui avaient été diagnostiqués d’un cancer, ceux qui pratiquaient davantage d’exercice physique que les recommandations étaient 16 % moins susceptibles de signaler une douleur modérée à sévère que ceux qui ne respectaient pas les seuils conseillés.
"Cela peut sembler contre-intuitif pour certains, mais l'activité physique est une option efficace et non pharmacologique pour réduire de nombreux types de douleur [...] dont la douleur associée au cancer et à ses traitements", selon les chercheurs.

Alors que de nombreux survivants du cancer continuent à éprouver des douleurs chroniques après leur guérison, notamment à cause des séquelles ou des effets secondaires des traitements, une nouvelle étude révèle que l’activité physique, déjà recommandée contre la plupart des maux, peut aider à réduire l’intensité de la souffrance.

L’activité physique associée à moins de douleurs chez les survivants du cancer

Pour parvenir à cette conclusion, publiée dans la revue Cancer, les chercheurs de l’American Cancer Society (Etats-Unis) et de l'Université de Melbourne (Australie) se sont appuyés sur les données recueillies auprès de plus de 51.000 adultes sans antécédents de cancer et plus de 10.000 ayant été diagnostiqués d’un cancer. Les participants devaient répondre à la question "Comment évalueriez-vous votre douleur en moyenne ?", sur une échelle allant de 0 (aucune douleur) à 10 (pire douleur imaginable), et préciser leurs habitudes en matière de routine sportive. Pour rappel, les autorités recommandent 150 à 300 minutes par semaine d'activité physique d’intensité modérée, ou 75 à 150 minutes par semaine d'activité physique "cardio" de forte intensité.

Sur la base des questionnaires, les chercheurs ont constaté qu’"une plus grande activité physique était associée à une intensité de douleur plus faible" chez les personnes qui avaient eu un cancer dans le passé, mais aussi – à un niveau égal – chez celles qui n'avaient pas été touchées par la maladie, peut-on lire dans un communiqué. Preuve que le sport serait un remède à tous les types de douleurs.

Le sport, une option non pharmacologique pour réduire les douleurs liées au cancer

Dans le détail, parmi les participants qui avaient été diagnostiqués d’un cancer, ceux qui pratiquaient davantage d’exercice physique que les recommandations étaient 16 % moins susceptibles de signaler une douleur modérée à sévère que ceux qui ne respectaient pas les seuils conseillés. En outre, ceux qui étaient constamment actifs depuis leur jeunesse ou qui sont devenus actifs à un âge adulte plus avancé ont exprimé moins de douleurs que ceux qui sont restés inactifs.

"Cela peut sembler contre-intuitif pour certains, mais l'activité physique est une option efficace et non pharmacologique pour réduire de nombreux types de douleur [...] dont la douleur associée au cancer et à ses traitements", conclut la chercheuse Erika Rees-Punia, autrice principale des travaux. Elle rappelle que si le sport est un bon analgésique, il permet aussi et surtout de prévenir... le cancer lui-même, comme l’ont démontré pléthore d’études ces dernières années.

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