"Le tai-chi est-il plus efficace pour réduire la pression artérielle chez les patients préhypertendus que l'exercice aérobique ?". Il semblerait que oui, selon une nouvelle étude publiée dans le JAMA.
Qu'est-ce que la préhypertension ?
"La préhypertension augmente le risque de développer une hypertension et d'autres maladies cardiovasculaires. Une intervention précoce et efficace auprès des patients atteints de préhypertension est donc très importante", expliquent les chercheurs au début de leur publication.
Leur essai clinique a été mené entre le 25 juillet 2019 et le 24 janvier 2022 dans deux hôpitaux publics situés en Chine. Leur cohorte était constituée de 342 adultes âgés de 18 à 65 ans souffrant de préhypertension, définie par une pression artérielle systolique de 120 à 139 mm Hg et/ou une pression artérielle diastolique de 80 à 89 mm Hg.
Les participants ont été répartis au hasard dans un groupe destiné à faire du tai-chi ou dans un groupe destiné à faire des exercices aérobiques. Les deux équipes ont effectué quatre séances d’une heure par semaine pendant 12 mois.
Préhypertension : une baisse plus importante dans le groupe tai-chi
A la fin de l’expérience, les scientifiques ont constaté que la diminution moyenne de la préhypertension entre le début et la fin de l'étude était significativement plus importante dans le groupe tai-chi que dans le groupe exercices aérobiques.
"La tension artérielle sur 24 heures et la tension artérielle nocturne ont été réduites de façon significative dans le groupe de tai-chi par rapport au groupe d'exercices aérobiques", complètent les auteurs de l’étude. "Ces résultats suggèrent que le tai-chi peut contribuer à promouvoir la prévention des maladies cardiovasculaires dans les populations souffrant de préhypertension", concluent-ils.
Art martial traditionnel d’origine chinoise, le tai-chi s’inscrit comme une discipline à la frontière du sport de combat et de la gymnastique. L'entraînement aérobique est un type d'exercice peu intense qui peut être maintenu pendant une période prolongée (marche rapide, natation, bicyclette, patinage, ski de fond...).
En France, 17 millions de personnes souffrent d’hypertension artérielle (HTA) et 1,6 million débutent un traitement chaque année. En 2019, l’HTA était le premier facteur de risque de mortalité devant le tabac et le deuxième facteur de risque d’années de vie perdues en bonne santé.