"Plusieurs manquements à la réglementation ont été relevés, portant notamment sur les règles d’hygiène." A l’occasion d’un contrôle ciblant un cabinet dentaire situé à Veules-les-Roses (Seine-Maritime), l’Agence régionale de santé (ARS) de Normandie a constaté diverses entorses au règlement "de nature à mettre en cause la qualité et la sécurité des soins".
"Manquements" : 2.700 patients d’un cabinet dentaire invités à se faire dépister
Après analyse des risques infectieux, l’ARS a demandé au cabinet dentaire de procéder au rappel des patients "qui ont été invités par courrier à se rendre chez leur médecin traitant pour un dépistage sérologique", écrit-elle dans un communiqué. En cause, un "risque faible de transmission pour le virus de l’hépatite B et très faible pour le virus de l’hépatite C et le VIH". Pas moins de 2.700 patients sont concernés, selon les informations de France 3. Chacun d'eux va être informé par lettre à son domicile par le cabinet, et devra consulter son médecin traitant qui lui prescrira les tests de dépistage. Gratuits, ceux-là consistent en une prise de sang et peuvent être réalisés par un laboratoire d’analyses.
Les autorités ont également demandé au cabinet dentaire de mettre en place, dans la foulée de la mise en demeure, "des mesures correctives afin de remédier aux dysfonctionnements constatés", mesures qui ont dûment été vérifiées lors d’une contre-visite d’inspection menée fin janvier.
Des contrôles pour garantir la santé publique et la sécurité sanitaire
Pour rappel, l’ARS procède tout au long de l’année à ces missions de contrôle et d’inspection auprès des structures de soins, afin d’assurer "le respect de la réglementation garantissant la santé publique et la sécurité sanitaire, ainsi que la qualité des soins dispensés".
En décembre dernier, l’ARS Normandie avait déjà épinglé un dentiste installé dans la Manche après avoir constaté de "nombreux manquements graves mettant en péril la sécurité du personnel et la qualité et la sécurité des soins", en particulier un défaut de stérilisation du matériel utilisé lors des soins. Les quelque 1.000 patients avaient été rappelés par le cabinet et invités à se faire dépister contre le VIH et les hépatites B et C.