Dans une récente étude, des chercheurs de l’université d'Aarhus (Danemark) ont exploré comment différents types de petit-déjeuner affectent la satiété et la concentration. Pour cela, ils ont suivi 30 femmes obèses âgées de 18 à 30 ans pendant trois jours. Les participantes ont consommé un petit-déjeuner riche en protéines, un plat riche en glucides ou aucun repas. Le sentiment de satiété et l'apport énergétique des volontaires ont été mesurés à l'heure du déjeuner. En outre, des échantillons de sang ont été obtenus à plusieurs moments à des intervalles de 10 à 60 minutes entre le petit-déjeuner et le déjeuner pour détecter les hormones intestinales régulant l'appétit, l'insuline et le glucose. Enfin, la concentration a été testée 150 minutes après le petit-déjeuner.
Un petit-déjeuner composé de skyr et d’avoine stimule la satiété et la concentration
Les résultats, publiés dans la revue Journal of Dairy Science, ont révélé qu’un petit-déjeuner riche en protéines avec du skyr (à savoir une spécialité laitière islandaise) et de l'avoine augmentait le sentiment de satiété, ce qui est positif pour éviter la prise de poids. "Les hormones intestinales régulant l'appétit, la cholécystokinine, le peptide-1 de type glucagon et la ghréline, dans les heures qui suivent le petit-déjeuner et l'apport énergétique quotidien total ne différaient pas de manière significative entre les trois petits-déjeuners", ont ajouté les scientifiques. Cependant, le score au test de concentration était trois fois plus élevé après avoir pris un repas riche en protéines.
Les participantes avaient du mal à manger l’intégralité du petit-déjeuner riche en protéines
Selon l’équipe, plusieurs participantes ont eu des difficultés à consommer l’intégralité du petit-déjeuner riche en protéines. "Il est étonnant qu’il puisse y avoir une si grande différence dans l’effet de satiété de deux repas différents ayant le même contenu calorique. Si les femmes avaient pu choisir elles-mêmes la taille de leur repas, elles auraient probablement consommé plus de nourriture et donc plus de calories le jour où on leur a servi du pain et de la confiture que le jour où on leur a servi du skyr et de l’avoine", a expliqué Mette Hansen, co-auteur des travaux, dans un communiqué.
Même si l'étude a fourni des informations importantes, elle présente ses limites, car seules des jeunes femmes en surpoids ont été suivies. En outre, elle s’appuie également sur des observations à relativement court terme, laissant ouverte la question de savoir dans quelle mesure les changements alimentaires à long terme peuvent affecter la santé et le poids. D’après les auteurs, il est ainsi nécessaire de mener des recherches plus approfondies pour comprendre comment différents types d'aliments affectent la santé au fil du temps.