- En faisant du sport, le risque de décès d'origine cardiovasculaire était plus faible de 24 % chez les femmes et de 15 % chez les hommes.
- Les hommes atteignaient leur bénéfice maximal en termes de survie en faisant une activité physique modérée à intense pendant cinq heures par semaine.
- Les femmes obtenaient les mêmes bénéfices cardiaques en faisant de l’exercice durant environ deux heures et demie par semaine.
"Bien que l’activité physique soit largement recommandée pour réduire les risques de mortalité cardiovasculaire et toutes causes confondues, les femmes sont systématiquement à la traîne, selon les chiffres, par rapport aux hommes en matière d’engagement physique", ont souligné des scientifiques américains et chinois. Dans une nouvelle étude, ils ont voulu évaluer si les bienfaits pour la santé découlant du sport pouvaient différer selon le sexe.
Activité physique : "le risque de mortalité a été réduit de 24 % chez les femmes"
Pour les besoins de leurs travaux, l’équipe a analysé les données de 412.413 adultes américains, âgés de 27 à 61 ans, entre 1997 et 2019. Les participants ont fourni des données sur l'activité physique pendant les loisirs. Les chercheurs ont examiné les résultats spécifiques au sexe en ce qui concerne la fréquence, la durée, l'intensité et le type d’exercice. D’après les résultats, publiés dans la revue Journal of the American College of Cardiology, pour tous les volontaires pratiquant une activité physique régulière, par rapport à l'inactivité, le risque de mortalité était plus faible. "Curieusement, le risque de mortalité a été réduit de 24 % chez les femmes et de 15 % chez les hommes", a déclaré Susan Cheng, co-auteure des recherches.
Les femmes bénéficient des mêmes bienfaits cardiaques que les hommes en faisant 2 heures de sport par semaine
Ensuite, les scientifiques se sont concentrés sur les effets d’une activité physique modérée à intense, telle que la marche rapide, la course à pied, la corde à sauter ou le vélo. Constat : les hommes atteignaient leur bénéfice maximal en termes de survie en faisant ce niveau d'exercice pendant environ 300 minutes, soit cinq heures par semaine, tandis que les femmes obtenaient les mêmes bénéfices en faisant du sport durant environ 140 minutes, soit deux heures et demie par semaine. "Elles continuent de bénéficier d'avantages cardiaques supplémentaires jusqu'à 300 minutes d’activité physique par semaine", a précisé Martha Gulati, co-auteure de l’étude.
En ce qui concerne les activités de renforcement musculaire, telles que l’haltérophilie ou les exercices de musculation, les hommes ont atteint leur bénéfice maximal en faisant trois séances par semaine et les femmes ont obtenu les mêmes bienfaits cardiaques en effectuant environ une séance par semaine.
"J'espère que cette recherche motivera les femmes qui ne pratiquent pas actuellement d'activité physique régulière à comprendre qu'elles sont en mesure de tirer d'énormes bénéfices de chaque augmentation d'exercice régulier qu'elles peuvent investir dans leur santé à long terme", a conclu Christine M. Albert, directrice du département de cardiologie du Smidt Heart Institute.