Une nouvelle étude démontre une association entre le programme Supplemental Nutrition Assistance Program (SNAP) et l'amélioration de l'adhérence aux médicaments antihypertenseurs chez les malades ayant des difficultés à se nourrir correctement et suffisamment (vivant ainsi dans une "insécurité alimentaire"). Cela met en lumière l'importance de la nutrition dans le domaine de la santé cardiovasculaire.
Hypertension : un programme nutritionnel améliore l'observance des traitements
Le Supplemental Nutrition Assistance Program (SNAP) est un dispositif social visant à lutter contre "l'insécurité alimentaire" en offrant une aide financière pour l'achat d'aliments aux individus et aux familles dans le besoin. Une récente recherche, basée sur l'analyse de données concernant 6.692 participants, a mis en évidence un lien entre le SNAP et l'observance des traitements chez les patients souffrant d'hypertension et confrontés à des difficultés à se nourrir correctement.
Plus précisément, les résultats de cette étude ont révélé que les patients hypertendus en situation d'insécurité alimentaire bénéficiant des prestations du SNAP présentaient un taux de non-observance des médicaments inférieur de 14 points de pourcentage par rapport à leurs pairs ne recevant pas d'assistance alimentaire. En revanche, aucune corrélation notable n'a été observée entre le SNAP et l'observance des traitements chez les patients hypertendus ne faisant pas face à des difficultés pour se nourrir.
Hypertension : que se passe-t-il si on ne prend pas ses traitements ?
La non-observance des médicaments antihypertenseurs est associée à une pression artérielle non contrôlée, à des taux de mortalité plus élevés et à une augmentation des coûts de santé.
"L'hypertension est un important facteur de risque modifiable pour les maladies cardiovasculaires (MCV), notamment les maladies coronariennes et les accidents vasculaires cérébraux", indiquent les auteurs de l'étude. "Le traitement pharmacologique par des médicaments est la principale approche de la gestion de l'hypertension lorsque les interventions non pharmacologiques, telles que l'activité physique ou la réduction de la consommation d'alcool, ne parviennent pas à contrôler la maladie", précisent les chercheurs.
On estime qu'un Français sur trois est touché par l'hypertension. Son incidence augmente avec l'âge : elle concernerait ainsi moins de 10 % des 18–34 ans contre plus de 65 % des 65 ans et plus.
37 % des Français se déclarent aujourd'hui en "insécurité alimentaire", un phénomène aggravé par l'inflation.