On voit plus ou moins bien dans la pénombre en fonction de la couleur de nos yeux. C’est la conclusion d’une récente étude parue sur le site BioRxiv. Dans le cadre de ces travaux, des chercheurs du Liverpool John Moores University (Angleterre) ont voulu déterminer l’effet de la pigmentation de l’iris des personnes aux yeux bleus et aux yeux marrons sur la capacité à voir dans des conditions de faible luminosité après une période d'adaptation à l'obscurité à court terme.
Une meilleure vision nocturne en raison d'une hausse de la lumière parasite dans les iris dépigmentés
Pour cela, l’équipe a recruté 40 adultes. La couleur de leurs yeux a été auto-déclarée, puis vérifiée à l'aide d'un guide de classification récemment développé. Ensuite, les participants ont réalisé un test oculaire de 30 secondes sous des intensités de lumière décroissantes. Après avoir été dans l'obscurité, l'éclairage a été augmenté jusqu'à ce que les volontaires puissent voir une suite de chiffres et de lettres sur un mur situé à trois mètres de distance.
D’après les résultats, les adultes ayant les yeux bleus avaient une meilleure capacité à voir les chiffres et les lettres dans un éclairage plus faible après avoir été plongés dans l’obscurité que les personnes aux yeux bruns, "ce qui signifie que les iris dépigmentés offrent probablement un avantage adaptatif". Selon les scientifiques, cet avantage pourrait être le résultat d'une augmentation de la lumière parasite dans les iris dépigmentés, "ce qui, en termes de luminance, est désavantageux, mais peut constituer un avantage dans des conditions de faible luminosité."
Déterminer le lien précis entre la teneur en mélanine et l’acuité visuelle en basse lumière
Malgré ces données, l’équipe estime que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer l’association spécifique entre la teneur en mélanine et l’acuité visuelle en basse lumière. En outre, d’autres travaux doivent être menés afin d’établir que la meilleure capacité des adultes aux yeux bleus à voir dans des environnements de faible luminosité observée dans cette étude est réellement attribuable à la pigmentation de l'iris.