- Une prise en charge précoce d’un cancer colorectal garantit une guérison complète dans 90 % des cas.
- Mais pris aux derniers stades (3 ou 4) de la maladie, la survie à 5 ans est seulement de 12 % pour les cancers du côlon et d’à peine 13 % pour les cancers du rectum.
- En France, pour un tiers d’entre eux, les cancers du côlon et du rectum sont dépistés à un stade déjà avancé.
À l’occasion du mois de sensibilisation "Mars Bleu", la Ligue contre le cancer indique qu’une prise en charge précoce d’un cancer colorectal garantit une guérison complète dans 90 % des cas.
En revanche, une mise en place de soins trop tardive augmente considérablement les risques de décès. Pris aux derniers stades (3 ou 4) de la maladie, la survie à 5 ans est ainsi seulement de 12 % pour les cancers du côlon et d’à peine 13 % pour les cancers du rectum.
Un tiers des cancers colorectaux sont détectés à un stade avancé
"A l’origine de 50 décès par jour, le cancer colorectal est en France chez les femmes le 3e cancer le plus mortel et le 2e chez les hommes", rappelle la Ligue contre le cancer.
Deux éléments expliquent ce taux de mortalité élevé : la faible participation au dépistage et l’apparition très tardive des premiers symptômes de la maladie.
"Dans neuf cas sur dix, le cancer colorectal est provoqué par la dégénérescence d’une lésion bénigne, un polype adénomateux", poursuivent les membres de l’organisation à but non lucratif. "C’est un processus long qui dure entre 5 à 10 ans pendant lesquels il n’y a aucun symptôme notable. Pour cette raison, pour un tiers d’entre eux, les cancers du côlon et du rectum sont dépistés à un stade déjà avancé", déplorent-ils.
Par ailleurs, sur 18 millions de Français éligibles, seulement 34,3 % des personnes concernées ont réalisé un dépistage du cancer colorectal en 2021/2022. "Une situation d’autant plus préoccupante quand on sait qu’il s’agit d’un des cancers pour lequel on dispose d’outils de dépistage efficaces", souligne la Ligue contre le cancer.
Cancer colorectal : à quoi sert le dépistage ?
Basé sur la recherche de sang dans les selles, le dépistage du cancer colorectal permet en cas de résultat positif de réaliser une coloscopie, l’exérèse des lésions précancereuses et leur prise en charge.
L’ensemble des Français âgés de 50 à 74 ans sont ainsi conviés tous les 2 ans par courrier à participer à la campagne.
Cancer colorectal : quels sont les facteurs de risque ?
Pouvant toucher le côlon mais aussi le rectum, le cancer colorectal se développe à partir des cellules de la muqueuse, la paroi interne du côlon.
Plus de 48.000 nouveaux cas de cancer colorectal sont diagnostiqués tous les ans.
Les principaux facteurs de risque modifiables du cancer colorectal sont : la consommation d’alcool, le surpoids, le tabagisme, la sédentarité, l’inactivité physique et une alimentation pauvre en fibres ou excessive en viande rouge/transformée.