Des scientifiques ont mis au point un nouveau robot capable d'enlever des tumeurs cancéreuses dans des endroits extrêmement délicats.
Lors de l'ablation d'une tumeur (ou "résection") l'objectif est de préserver autant de tissus sains que possible tout en retirant les cellules cancéreuses afin d'éviter qu'elles ne réapparaissent ou ne se propagent à nouveau. Il s'agit d'une opération difficile même pour les chirurgiens les plus expérimentés, et elle l'est encore plus lorsque la zone touchée se situe au niveau du cou ou de la tête.
Ablation d'une tumeur : qu'est-ce que le nouveau système ASTR ?
Le nouveau système ASTR (Autonomous System for Tumor Resection) a été conçu par une équipe de chercheurs de l'université Johns Hopkins pour effectuer des résections dans des endroits compliqués.
"Faire une résection avec des marges correctes est une tâche extrêmement difficile", a déclaré Axel Krieger, professeur adjoint de génie mécanique à la Whiting School of Engineering, dans un communiqué de presse. "Notre objectif était de rendre ces procédures plus précises", a-t-il complété.
"Le problème dont nous ont fait part de nombreux chirurgiens avec lesquels nous collaborons est qu'il est très difficile de réséquer une tumeur avec précision", a-t-il poursuivi. "Les chirurgiens apportent une petite règle et marquent les bords de la tumeur sur les côtés afin de la retirer ainsi que 5 millimètres de tissus sains. Mais la profondeur à laquelle il faut aller est très difficile à déterminer", a-t-il expliqué.
Ablation d'une tumeur : le nouveau système ASTR plus efficace que les chirurgiens
À partir de tissus prélevés sur une langue de porc, les chercheurs ont pu utiliser le ASTR pour retirer une tumeur et exactement 5 millimètres de tissus sains à l'aide de ses outils de préhension et de coupe. Le robot a effectué avec succès six résections consécutives, sans nécessiter de temps de pause.
"Le médecin peut superviser le robot et lui fournir des informations préopératoires, puis le robot s'exécute étape par étape", a rapporté Axel Krieger. "Ce que nous avons montré, c'est que les chirurgiens peuvent obtenir de très bonnes marges horizontales avec la règle, mais sur les marges en profondeur, notre robot est meilleur", a-t-il conclu.
Le nouveau robot est basé sur une technologie développée pour le Smart Tissue Autonomous Robot (STAR) qui, en 2022, a réalisé la première chirurgie laparoscopique de manière entièrement autonome.
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