Depuis le début de l’année 2023, la psittacose, ou fièvre du perroquet, a fait cinq morts en Europe. En début de semaine, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié une note pour alerter sur l’augmentation des cas dans quatre pays européens : le Danemark, l’Allemagne, la Suède et les Pays-Bas. Pour l’instant, il n’y a pas eu de cas recensé en France.
Fièvre du perroquet : une maladie respiratoire transmise par les oiseaux
La psittacose est une maladie respiratoire due à la bactérie Chlamydia psittaci, qui infecte les oiseaux. “L’urine, les sécrétions nasales et la fiente desséchée des oiseaux infectés par Chlamydia psittaci peuvent être dispersés dans l’air sous forme de fines gouttelettes ou particules de poussière (aérosols)”, selon le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail (CCHST).
C’est donc par l’intermédiaire des oiseaux contaminés - sauvages ou domestiques - que les humains peuvent être infectés. Cela peut être par contact direct ou indirect, c’est-à-dire de l’urine, de la fiente, etc. En revanche, la fièvre du perroquet est “rarement transmise de personne à personne”, note le CCHST.
Psittacose : des symptômes parfois graves
Lorsqu'un humain est contaminé par la psittacose, il peut souffrir des symptômes suivants :
- des maux de tête ;
- une fièvre et des frissons ;
- des douleurs musculaires et/ou thoraciques ;
- une toux sèche ;
- de la fatigue.
Ceux-ci apparaissent dans les quatre à quinze jours suivant l’infection.
Comme ces symptômes ne sont pas spécifiques, la maladie est parfois diagnostiquée tard. Ainsi, si vous souffrez de l’un ou de plusieurs d’entre eux, et que vous avez été en contact avec des oiseaux, il faut en informer votre médecin. En effet, plus le traitement antibiotique est commencé tôt, plus la guérison est rapide.
La psittacose peut entraîner des complications parfois graves. D’autres organes que les poumons peuvent être touchés par l'infection. Des cas rares d’atteintes au foie (hépatite), à la paroi interne ou au muscle du cœur (endocardite), ou encore au cerveau (problèmes neurologiques) ont déjà été enregistrés. Ces troubles nécessitent généralement une prise en charge à l’hôpital. Enfin, le risque de décès lié à cette pathologie est très rare, mais existe.
Pour se protéger de la psittacose, l’hygiène est primordiale. L’OMS recommande de bien se laver les mains, surtout après un contact direct ou indirect avec des oiseaux.