Certains exploitants et distributeurs du circuit pharmaceutique peu scrupuleux sont dans le collimateur de l'ANSM. Dans son dernier communiqué, l'Agence nationale de sécurité du médicament a jugé bon de rappeler à ces acteurs du monde pharmaceutique l'importance de la bonne exécution des décisions de rappel de lots de médicaments retirés. L'ANSM a en effet été amenée à « constater des dysfonctionnements dans le circuit pharmaceutique ayant conduit à la distribution à des officines de lots de médicaments retirés du marché. » L'Agence a observé la distribution de médicaments qui ont été retirés, soit en application des dispositions du code de la santé publique, soit par mesure de précaution et donc potentiellement dangereux pour la santé des patients.
« En conséquence, l’ANSM attire l’attention sur la responsabilité pleine et entière des exploitants en matière de mise sur le marché de médicaments et de celle de chaque acteur de la chaîne de distribution sur leur contribution lors d’une procédure de rappel. » En effet, afin d’éviter la distribution de lots ayant fait l’objet d’un rappel, l'ANSM rappelle qu'il appartient aux exploitants de spécialités de prendre toutes les dispositions nécessaires notamment en matière de communication et de s’assurer de la bonne diffusion de l’information.
Obligations en matière de traçabilité
L'ANSM explique également qu'il « convient en outre de prendre en compte, lors de cette procédure de rappel de lots, l’ensemble des médicaments ayant fait l’objet de ce rappel qu’ils soient stockés au sein d’un établissement pharmaceutique, d’une officine de pharmacie, d’une pharmacie à usage intérieur ou ceux en cours de livraison. »
Les obligations en matière de traçabilité sont aussi mises en avant. Lorsqu’un lot de médicaments ayant fait l’objet d’un rappel se trouve en cours de livraison, il appartient à l’émetteur de prendre les dispositions nécessaires pour procéder au retrait de ce dernier.
En 2013, les médicaments à base de tétrazépam, comme le Myolastan et ses génériques, ont été retirés du marché, en raison de leur substance active qui peut « entraîner des risques de réactions cutanées rares mais très graves et parfois mortelles par rapport aux autres benzodiazépines ». Pour consulter la liste de tous les lots et médicaments retirés du marché en 2013 (et même depuis le 1er janvier 1999), il faut se référer à la page consacrée sur le site de l'ANSM.