Un nouveau médicament amaigrissant, l’amycrétine, permet de perdre 13 % de son poids corporel en trois mois, selon les résultats de phase 1 d’un essai clinique présentés par Novo Nordisk. Parmi les seize participants, certains ont reçu un placebo et n’ont perdu que 1 % de leur poids corporel durant ces douze semaines.
Un nouveau médicament amaigrissant plus efficace et moins contraignant
Ce nouveau traitement serait deux fois plus efficace que les deux précédents médicaments amaigrissants commercialisés par le laboratoire pharmaceutique : le Wegovy et l’Ozempic. En effet, lors de précédents essais cliniques, ils n’ont permis une perte de poids que de 6 % sur trois mois.
Une pilule plus efficace donc, et moins contraignante. Le Wegovy et l’Ozempic nécessitent une injection hebdomadaire alors que l'amycrétine testé lors de cet essai clinique est pris par voie orale. Mais il pourrait aussi être disponible en injections. Courant 2025, les résultats d'un essai clinique sur cette autre forme devraient être publiés.
L’amycrétine pour lutter contre l’obésité
Comme les autres médicaments amaigrissants, l’amycrétine imite l’hormone intestinale GLP-1, qui réduit l’appétit. Mais la différence est que ce traitement imite aussi une autre hormone de la faim appelée amyline, ce qui pourrait expliquer sa plus grande efficacité.
Avant la commercialisation, des études supplémentaires doivent être menées pour s’assurer de la sécurité de ce nouveau traitement. De plus, pour l’instant, l’amycrétine n’a pas été comparé à d’autres traitements amaigrissants au sein d’un même essai clinique.
Ce type de médicaments amaigrissants est très attendu car l’obésité est en progression. Selon un communiqué publié par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) le 1er mars dernier, une personne sur huit dans le monde est obèse, soit plus d’un milliard de personnes.
“À l'échelle mondiale, l'obésité a plus que doublé depuis 1990 chez les adultes, et quadruplé chez les enfants et les adolescents (de 5 à 19 ans)”, peut-on lire dans le document, qui s’appuie sur une étude publiée dans la revue The Lancet.
Mais le problème de ces médicaments amaigrissants est que les patients reprennent souvent du poids lorsqu’ils arrêtent de les prendre. Un défi à relever par les laboratoires, pour la santé mondiale.