Les enfants de deux ans retiennent mieux les choses s'ils sommeillent peu de temps après les avoir intégrées, d’après de nouvelles recherches publiées dans le Journal of Sleep Research.
Apprentissage : la sieste rend les enfants plus précis
L'étude a porté sur 51 nourrissons de 15 mois et 54 bébés de 24 mois, les filles représentant environ 45 % des participants. Les enfants ont été répartis en trois groupes : un groupe qui a fait la sieste après une cession d’apprentissage, un autre qui n’a pas fait la sieste après une autre cession d’apprentissage et un groupe témoin. Les enfants du « groupe sieste » devaient dormir au moins 30 minutes dans les quatre heures suivant la séance d'apprentissage pour être inclus dans l’essai.
Pendant la cession d’apprentissage, des soignants ont passé aux enfants les vidéos d’un mannequin qui montrait successivement trois actions distinctes sur divers objets. Les professionnels de santé avaient pour instruction d'attirer l'attention des nourrissons sur l'écran par des commentaires, mais il leur était demandé de ne pas identifier verbalement les objets ou les actions. Ils ont ensuite passé d’autres vidéos du même genre, mais cette fois-ci en restant silencieux.
Les résultats ont révélé que les enfants qui avaient fait la sieste ont réussi à restituer les choses vues dans les vidéos de manière plus précise que leurs pairs qui n'avaient pas fait la sieste.
La présence de commentaires du soignant pendant la vidéo n'a pas eu d'incidence sur les niveaux d'imitation. En outre, le temps d'écran quotidien indiqué par les parents n'était pas en corrélation avec la capacité des enfants à reproduire les actions. Néanmoins, plus les enfants de 24 mois dormaient longtemps dans la fenêtre de quatre heures suivant la démonstration, plus ils étaient capables d'imiter les actions vues lors de la cession d’apprentissage.
"Le sommeil peut aider les enfants à se souvenir des informations affichées sur un écran"
"La présente étude démontre que le sommeil peut aider les enfants à se souvenir d’informations affichées sur un écran", résument les chercheurs. "D'un point de vue théorique, ces résultats éclairent aussi la façon dont le contenu des écrans est traité dans un cerveau en développement", ajoutent-ils.
"Étant donné le rôle croissant des écrans dans la vie quotidienne des enfants, il est nécessaire d'améliorer notre compréhension des relations complexes entre le sommeil, la mémoire et les vidéos afin de fournir aux parents et aux professionnels de santé des conseils fondés sur des preuves", concluent-ils.