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Gynécologie

Ménopause : contre les bouffées de chaleur, un traitement sans hormones

Par Marie Martin

Un médicament sans hormones pour traiter les bouffées de chaleur associées à la ménopause a donné des résultats prometteurs lors d'essais cliniques.  

diane39/iStock
Un traitement sans hormone pourrait lutter contre les bouffées de chaleur liées à la ménopause.
Certaines femmes ne veulent ou ne peuvent pas prendre un traitement hormonal, notamment celles qui ont eu un cancer du sein hormonosensible.
Ce médicament, le fezolinetant, est juste un peu moins efficace que les traitements hormonaux.

Parmi les symptômes courants de la ménopause, on trouve les bouffées de chaleur. Certains traitements permettent de les atténuer, mais ils contiennent la plupart du temps des hormones. Or, certaines femmes ne veulent pas ou ne peuvent pas en prendre notamment celles qui ont eu un cancer du sein dont les tumeurs étaient sensibles à la présence d’hormones. Il existe actuellement un médicament sans hormone, à base de bêta-alanine, un acide aminé, cependant, selon le Vidal, "son efficacité est limitée."

Un médicament sans hormones pour régule les œstrogènes

Dans une étude publiée dans la revue The Lancet, des chercheurs ont présenté les résultats de la phase 3 des essais cliniques d’un traitement sans hormones contre les bouffées de chaleur. Il s’agit du fezolinetant, une molécule qui bloque le récepteur de la neurokinine-3, impliqué dans la thermorégulation, en lien avec les œstrogènes. Pendant la ménopause, la baisse des niveaux d'œstrogènes provoque des bouffées de chaleur. Le fezolinetant permet de lutter contre ce phénomène.

Lors de la phase 3 de l’essai clinique, 2.205 femmes ont été réparties en différents groupes : celles qui prenaient un placebo, celles qui prenaient 30 milligrammes de fezolinetant et celles qui prenaient 45 mg de fezolinetant. Les chercheurs ont observé que la fréquence des symptômes a été réduite d'un peu plus de 50 % chez les participantes qui prenaient du fezolinetant par rapport au groupe placebo. 

Une possibilité pour les femmes ne voulant pas prendre d’hormones

Ce pourcentage de réduction des symptômes "serait juste un peu en dessous de ce que proposent les traitements hormonaux, explique Antonio Cano, l’un des auteurs de la recherche. Le traitement qui devrait être utilisé dans la population générale est hormonal (...) [car celui sans hormones] n'atteint pas les niveaux d'efficacité des traitements hormonaux, mais est plus efficace que d'autres traitements qui n'ont pratiquement pas d'efficacité prouvée.”