Une soif importante et une fatigue constante : tels étaient les premiers symptômes vécus pendant plusieurs mois par Jess Zentilin-Dorey, une Britannique de 33 ans. Cette officier de la Royal Navy, la marine militaire du Royaume-Uni, pensait alors souffrir des répercussions liées à des mois et des mois d’entraînement intensif au sein de l’armée.
"Je pensais que mon état était lié à la déshydratation et à l’épuisement"
Au programme, en effet : des séances de tir au canon dès 4h30 du matin, du sport au quotidien, et de belles charges de travail pour couronner le tout. "Il faisait très chaud à ce moment-là, j'ai commencé à me sentir à bout de forces. Je pensais que c'était lié à la déshydratation et à l’épuisement. Je ne me doutais pas que c'était bien plus grave", raconte-t-elle au journal d’outre-Manche The Sun.
En juin 2022, neuf mois après avoir épousé sa compagne, Jess Zentilin-Dorey fait une crise à son domicile. "Tout ce dont je me souviens, c'est de m'être réveillée sur le sol de la cuisine, ma femme penchée sur moi et m'appelant par mon nom. Je n'avais aucun souvenir de ce qu'il s'était passé. [...] Elle m'a dit que, pendant cette période, j'avais l'air absente et que lorsque j'ai prononcé son nom, mon élocution était impactée. Ma crise a duré environ huit minutes, et heureusement, les secours sont arrivés peu de temps après."
Un astrocytome, un rare type de cancer dans le cerveau ou la moelle épinière
A l’hôpital, après une série d’examens, les médecins lui annoncent qu’elle souffre d’un astrocytome, un rare type de cancer qui peut se déclarer dans le cerveau ou la moelle épinière. Trois semaines plus tard, elle subit une craniotomie : les chirurgiens lui ouvrent la boîte crânienne pour pouvoir accéder à la tumeur. S’ils parviennent à retirer 99 % de la masse ("Une bonne nouvelle"), la patiente apprend dans la foulée que sa tumeur est de grade 4, et par conséquent "incurable".
En parallèle d’un traitement lourd de chimiothérapie et de radiothérapie, la jeune femme a radicalement changé son mode de vie, ne buvant plus une goutte d’alcool et suivant un régime alimentaire très végétal. C’est également grâce au sport – club de gym et course à pied – que la survivante entend "se remettre en forme" et "garder une attitude positive". Récemment, elle a ainsi bouclé le 10 kilomètres de Plymouth en 1 heure, et le semi-marathon (21 km) des Parcs royaux en 2 heures et 12 minutes.
"Je ne me sens pas comme quelqu'un qui vit avec un cancer du cerveau, je n'ai pas l'impression d'être malade ou d'avoir une maladie incurable", confie Jess Zentilin-Dorey. Prochain objectif : le "Peak District Ultra Challenge" en juillet prochain, qui propose de courir entre 16 et... 100 km !