Alors que la semaine nationale de sensibilisation aux maladies du rein s’achève, l’Agence de la biomédecine explique pourquoi il est important de considérer le don de cet organe lorsqu'un proche le nécessite et qu'on est encore de ce monde.
Don de rein de son vivant : six états de fait à prendre en compte
Raison n°1 : une greffe plus rapide qu'à la suite d'un don post mortem
La programmation précoce de la greffe issue d'un don d’un proche offre davantage de sérénité au receveur. Contrairement à un don post mortem, il n’y a en effet pas de liste d'attente.
Raison n°2 : des greffons de meilleure qualité
Après dix ans, la survie des greffons prélevés sur donneurs vivants est de 76,3 %, contre 61,4 % pour les greffons de donneurs décédés.
Raison n°3 : un moindre risque de rejet
La greffe de rein entre proches, surtout entre membres d'une même famille, présente une excellente compatibilité, réduisant ainsi le besoin de traitements anti-rejets lourds.
Raison n°4 : une bien meilleure qualité de vie qu'avec la dialyse
La transplantation rénale améliore significativement la qualité de vie par rapport à la dialyse, offrant une plus grande liberté et une moindre contrainte liée aux traitements immunosuppresseurs.
Raison n°5 : une espérance de vie prolongée pour le patient
Le don de rein à un proche offre au patient une meilleure espérance de vie et évite une dégradation de l'état de santé.
Raison n°6 : une espérance de vie inchangée pour le donneur
Les risques lors du prélèvement sont minimes et le donneur peut mener une vie normale avec un seul rein, sans impact significatif sur son espérance de vie. Seul un suivi annuel est programmé.
Le rein est l’organe le plus demandé en France
Sur les 5.634 greffes françaises réalisées en 2023, 3.525 étaient des greffes de rein (dont 557 grâce à un don du vivant d’un proche). En France, 62 % de l'activité de greffe concerne la greffe rénale, ce qui signifie que le rein est l’organe le plus demandé.
"Il est essentiel de rappeler l'importance du don du rein qui permet à de nombreux patients de retrouver une fonction rénale associée à une qualité de vie quasi normale et une espérance de vie prolongée", souligne l’Agence de la biomédecine.
"La France est le troisième pays du monde à réaliser le plus de don d’organes par habitants à partir de donneurs décédés, mais en ce qui concerne le don du vivant, notre pays est en revanche en bas du classement des pays occidentaux", déplore en conclusion le Docteur Laurent Durin, urgentiste formé en santé publique.