- Des chercheurs ont testé une thérapie appelée CAR-T pour traiter les glioblastomes. Elle consiste à entraîner le système immunitaire du patient à reconnaître et à attaquer les cellules cancéreuses.
- Un patient a vu sa tumeur réduite de 60 %. Le cancer n'a montré aucune progression en 6 mois.
- Une autre malade a affiché une "régression tumorale presque complète" en seulement cinq jours. Toutefois, son cancer est réapparu quelques semaines plus tard.
Le glioblastome est le cancer cérébral le plus fréquent chez l'adulte, mais également l’un des plus agressifs. Toutefois, des travaux de chercheurs américains offrent un nouvel espoir aux malades. Les 3 patients qui testaient un nouveau traitement basé sur leur propre système immunitaire, ont vu leur tumeur cérébrale diminuer drastiquement en moins d’une semaine.
Cancer au cerveau : une nouvelle thérapie réduit les tumeurs
La thérapie appelée CAR-T, déjà utilisée pour certains cancers du sang, consiste à entraîner le système immunitaire du patient à reconnaître et à attaquer les cellules cancéreuses. Les trois patients atteints de glioblastome ont testé le produit de mars à juillet 2023. Ils ont tous présenté des réponses très encourageantes qui ont fait l'objet d'un article dans la revue le New England Journal of Medicine.
Un volontaire de 72 ans a vu sa tumeur diminuer de plus de 18 % deux jours après le début du traitement. Au 69e jour de l’expérience, la masse avait rétréci de 60 %. Il n’a constaté aucune progression de son cancer depuis environ six mois maintenant, selon ses médecins.
L’autre participante, âgée de 57 ans, a présenté des résultats encore plus impressionnants. Une "régression tumorale pré complète" était enregistrée après seulement cinq jours. Le troisième volontaire, un homme de 74 ans, a aussi vu la taille de sa tumeur diminuer. Toutefois, pour ces deux derniers patients, le cancer est réapparu. Mais l’expérience reste encourageante pour les auteurs.
Glioblastome : des recherches supplémentaires nécessaires
Des effets secondaires ont aussi été observés, mais ils étaient assez limités : une fièvre et des nodules apparaissaient brièvement dans les poumons. Les chercheurs sont optimistes et comptent poursuivre cette nouvelle approche d'immunothérapeutie.
Interrogée par CNN, la chercheuse Marcela Maus, explique : "même si deux de nos patients ont vu leur cancer progresser à nouveau avant six mois, nous pensons que nous pouvons faire diverses manœuvres pour tenter d'augmenter cette durabilité".
Les chercheurs reconnaissent qu’il va falloir des travaux supplémentaires avant que ces traitements ne puissent être généralisés.
"Ces résultats sont passionnants, mais ils ne sont aussi que le début : ils nous disent que nous sommes sur la bonne voie pour poursuivre une thérapie qui a le potentiel de changer les perspectives de cette maladie mortelle. Nous n'avons pas encore guéri les patients, mais c'est notre objectif audacieux”, a-t-elle confié au Sun.