Actuellement, il n’est pas possible de savoir si la viande ou le lait que l’on consomme sont issus de descendants d’animaux clonés ou non. La Commission européenne travaille à un nouveau « paquet législatif » sur ce sujet, qui devrait être proposé la semaine prochaine. Il y a deux ans, la Commission et le Parlement européens ainsi que les gouvernements avaient connu un premier revers, échouant au bout de trois années de négociation à trouver un terrain d’entente.
Interdiction possible du clonage à but alimentaire
Il faut savoir que les animaux clonés ne sont pas destinés à la consommation humaine – car notamment très coûteux – mais les embryons et les semences qui en sont issus sont commercialisés et leurs descendants, destinés à l’alimentation humaine. La France et l’Allemagne, « partisans déclarés de la traçabilité des produits du clonage », devraient passer à l'offensive. La volonté serait d'imposer l’étiquetage de ces produits. Toutefois, le combat risque d'être difficile : en effet, si la Commission bannissait viande et produits issus d'animaux clonés, elle fermerait alors la porte à ses partenaires commerciaux américains... Par ailleurs, la Commission devrait « proposer d'interdire le clonage animal à but alimentaire dans l'Union européenne, qui n’est quasiment pas pratiqué à l'exception du Danemark ».
Moins d’antibiotiques dans les élevages aux Etats-Unis
Actuellement, les descendants des animaux clonés sont principalement élevés en Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Uruguay) et aux Etats-Unis. Les Américains viennent par ailleurs de faire un pas en avant en ce qui concerne l’utilisation des antibiotiques dans les élevages. Ils ont dévoilé jeudi 12 décembre avoir intimé l'ordre à l’industrie pharmaceutique vétérinaire de « modifier les conditions d’utilisation de certains antibiotiques afin qu’ils ne soient utilisés qu’à des fins thérapeutiques », a rapporté La Croix. Rappelons que les antibiotiques y sont actuellement utilisés aux Etats-Unis en tant que facteurs de croissance, et non uniquement pour prévenir les maladies ou soigner les animaux dans les cheptels. L’Europe a de son côté aboli cette pratique depuis 2006.