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Oncologie

Cancer du poumon : l’AP-HP cherche des fumeuses et ex-fumeuses pour participer à un dépistage précoce

Dans le cadre d’une étude pilote, l’AP-HP recrute actuellement des femmes fumeuses ou ex-fumeuses pour dépister les cancers du poumon avant la déclaration des symptômes.

Cancer du poumon : l’AP-HP cherche des fumeuses et ex-fumeuses pour participer à un dépistage précoce golubovy/IStock




L'ESSENTIEL
  • Entre 2010 et 2023, l’incidence du cancer du poumon a fortement progressé chez la femme.
  • L’AP-HP a lancé une étude, composée de femmes fumeuses ou ex-fumeuses, pour le dépistage précoce du cancer du poumon par scanner thoracique à faible rayon.
  • Les patientes ayant un antécédent de cancer du poumon ou un cancer extra pulmonaire encore en évolution ne peuvent pas être incluses dans la recherche.

Depuis plusieurs années, la prévalence du cancer du poumon est en nette augmentation chez la femme en raison de la hausse de la consommation de tabac. "Entre 2010 et 2023, si l'incidence de ce cancer diminue légèrement chez l’homme (-0,5 % par an), elle progresse fortement chez la femme (+4,3 % par an)", a noté l’Institut National du Cancer (INCA). Cette maladie représente la deuxième cause de décès par cancer chez la femme en France, après le cancer du sein.

Tumeurs pulmonaires : un scanner à faible dose pour les dépister précocement

Néanmoins, la population féminine est sous-représentée au sein des études internationales en matière de dépistage du cancer du poumon. Face à ce constat, l’AP-HP a lancé une étude, baptisée ‘CASCADE’, visant à dépister les tumeurs pulmonaires avant l’apparition des symptômes chez les femmes. L’équipe de recherche souhaite recruter 2.400 femmes fumeuses ou ex-fumeuses pour qu’elles bénéficient d’un scanner thoracique avec faible dose de rayons. "Ce scanner permettra le dépistage de plusieurs pathologies liées ou favorisées par le tabac : cancer pulmonaire débutant, mais aussi maladie coronaire, emphysème ou encore ostéoporose", peut-on lire dans un communiqué publié le 8 mars. Les scanners réalisés feront l’objet d’une double lecture par un radiologue assisté d’une intelligence artificielle, puis par deux experts.

D’après les dernières informations reçues par l’AP-HP, il reste 600 places pour rejoindre l'étude. Plusieurs critères sont requis pour participer à cette cohorte :

  • être âgée de 50 à 74 ans ;
  • avoir fumé au moins 20 paquets-années (le calcul dépend du nombre de cigarettes fumées par jour et de la durée du tabagisme, il sera effectué lors du contact avec l’équipe CASCADE) et avoir arrêté depuis moins de 15 ans ;
  • avoir donné son consentement et accepté la nécessité d’un suivi sur deux ans ;
  • être affiliée à la Sécurité sociale ;
  • ne pas avoir de symptômes thoraciques (toux, crachats, essoufflement). 

Une seconde étude lancée pour le dépistage généralisé du cancer du poumon

En revanche, les femmes ayant un antécédent de cancer du poumon ou un cancer extra-pulmonaire encore en évolution ne pourront pas être incluses dans la recherche.

En lien avec la cohorte CASCADE, une autre étude pilote de dépistage similaire doit être lancée prochainement par l’INCA. Cette expérimentation s’adressera aux femmes comme aux hommes pour une durée de cinq ans. L’objectif est de favoriser la mise en place d’un dépistage généralisé du cancer du poumon pour les anciens fumeurs.

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