- Un premier cas de choléra a été détecté à Mayotte.
- Le patient a été pris en charge au sein de la cellule "choléra" du centre hospitalier de Mayotte (CHM).
- Le choléra se transmet par l’ingestion d'eau ou d'aliments contaminés par les selles d'une personne infectée.
Ce lundi 18 mars, un premier cas de choléra a été enregistré à Mayotte. Le patient est arrivé d’Anjouan, une île de l’archipel des Comores, qui subit une épidémie de choléra depuis le début de l’année. En anticipation du risque d’introduction de la maladie, l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Mayotte, avait dévoilé son plan d’action permettant la détection et la prise en charge rapide de tout premier cas sur le territoire, le 21 février dernier.
Choléra : la prise en charge des potentiels cas contacts
Le patient infecté a été hospitalisé au sein de la cellule "choléra" du centre hospitalier de Mayotte (CHM). "Il a été soigné et il va mieux", a indiqué le préfet François-Xavier Bieuville lors d’une conférence de presse. Pour éviter la diffusion de la maladie, l’ARS de Mayotte a envoyé une première équipe d’investigation médicale et paramédicale sur le lieu d’habitation du patient. L’objectif a été d’identifier les cas contacts et co-exposés et de leur délivrer les premiers traitements. "Une deuxième équipe a été déployée ce matin [le mardi 19 mars, ndlr] sur la zone, afin de procéder à la désinfection du foyer, conduire des analyses environnementales et diffuser les recommandations sanitaires aux personnes du voisinage. Ces équipes resteront sur place plusieurs jours, afin de suivre l’apparition d’éventuels symptôme", a indiqué l’autorité sanitaire dans un communiqué.
Comment se transmet le choléra ?
Près de trois millions de cas de choléra sont recensés chaque année dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette maladie diarrhéique épidémique est causée par des bactéries appartenant aux sérogroupes O1 et O139 de l’espèce Vibrio cholerae.
Le choléra se transmet par l'ingestion d'eau ou d'aliments contaminés par les selles d'une personne infectée (transmission fécale-orale). Après l’incubation, dont la durée varie de quelques heures à quelques jours, le malade peut présenter de violentes diarrhées et vomissements, sans fièvre. "En l’absence de traitement, dans ses manifestations les plus sévères, le choléra est l’une des maladies infectieuses les plus rapidement mortelles : la mort survient en un à trois jours, par collapsus cardio-vasculaire dans 25 à 50 % des cas. La mortalité est plus élevée chez les enfants, les personnes âgées et chez les individus fragilisés", détaille l’Institut Pasteur.
Pour prévenir les risques de contamination ou de transmission, l’ARS et la préfecture de Mayotte ont rappelé l'importance de la mise en place de mesures d’hygiène, telles que la consommation d’une eau contrôlée et le lavage fréquent des mains.