- Un Français sur deux (51 %) manque d'informations sur l’endométriose, selon un nouveau sondage.
- Plus de la moitié des Français (57 %) ignore effectivement l'existence de plusieurs types d'endométriose.
- 95% des Français déclarent également ne pas ou mal connaître les filières endométriose, pourtant garantes d’un parcours de soins optimisé.
Selon une nouvelle enquête d’Opinion Way commandé par FINN Partner, l’endométriose reste une maladie encore mal connue, et ce même après sa récente médiatisation.
Un Français sur deux (51 %) manque ainsi d'informations sur l’endométriose (dont 61 % d’hommes).
57 % des Français ignorent l'existence de plusieurs types d'endométriose
"88 % des Français savent que l’endométriose peut rendre infertile et qu’elle a un impact sur la sexualité. 76 % reconnaissent que l’on peut en souffrir toute sa vie", se félicitent par ailleurs les membres de l’institut de sondage. "Cependant, les autres manifestations de l’endométriose restent peu connues", déplorent-ils.
Plus de la moitié des Français (57 %) ignore effectivement l'existence de plusieurs types d'endométriose. 95 % des Français déclarent également ne pas ou mal connaître les filières endométriose, pourtant garantes d’un parcours de soins optimisé.
Autre enseignement du nouveau rapport : les gynécologues (91 %) sont les professionnels de santé les plus souvent évoqués pour diagnostiquer et prescrire un traitement contre l’endométriose.
"Le traitement hormonal et la chirurgie sont les deux principales prises en charge connues pour traiter ou soulager les symptômes de cette maladie, tandis que la cryoablation arrive en troisième position", indiquent aussi les auteurs de l’étude.
Un Français sur 5 affirme être touché par l’endométriose
Pourtant, l’endométriose n’est pas une maladie rare : un Français sur 5 affirme être touché, que ce soit personnellement ou à travers son entourage.
"Ces résultats soulignent l’urgence d’une sensibilisation accrue sur l’endométriose afin d’améliorer le diagnostic précoce et la prise en charge des femmes touchées", estiment les auteurs du sondage.
"L'endométriose, synonyme de douleurs handicapantes à chaque cycle menstruel et souvent au-delà, demeure un enjeu de santé publique majeur depuis le lancement de la stratégie nationale de lutte contre cette maladie en 2022", soulignent-ils. "Trois millions de femmes sont touchées en France. Ces douleurs prolongées et invalidantes entraînent souvent des années de souffrance, car cette pathologie demeure souvent non diagnostiquée (7 à 10 ans d’errance en moyenne) et/ou tardivement traitée", rappellent-ils.
Quels sont les symptômes de l’endométriose ?
Caractérisée par la présence et la diffusion de cellules de l’endomètre en dehors de son site naturel (cavité utérine), l’endométriose prend le nom :
– d’adénomyose, quand elle gagne le myomètre ;
– d’endométriose pelvienne profonde, si elle siège en sous-péritonéal ou envahit les organes pelviens ;
– d’endométriose pelvienne superficielle pour l’atteinte péritonéale ;
– d’endométriome pour l’atteinte ovarienne ;
– d’endométriose extra-pelvienne, quand elle touche, par exemple, la paroi abdominale (souvent sur d’anciennes cicatrices), le diaphragme ou la plèvre…
L’endométriose se manifeste par un ensemble très suggestif de symptômes qui peuvent être :
– des douleurs pendant les règles (algoménorrhée) et pendant les rapports sexuels (dyspareunie), évoluant vers la chronicité ;
– des symptômes urinaires ou digestifs survenant pendant les règles ;
– une infertilité, dont la cause est multifactorielle.